Doux retour à Avonlea, Anne Shirley, et une pincée de magie

À la mort de son père adoptif, Anne renonce à ses études pour se consacrer à l’enseignement. Institutrice à l’école d’Avonlea, elle exerce son métier avec fougue et passion. Mais l’arrivée de deux jumeaux, orphelins eux aussi, va troubler sa sérénité car ils vont lui en faire voir de toutes les couleurs.
~ Anne d’Avonlea, de Lucy Maud Montgomery – Monsieur Toussaint Louverture
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J’avais adoré le premier tome, qui m’avait plongée dans une exceptionnelle bulle de douceur. Mais cette lecture remonte un peu, et mes souvenirs s’en sont légèrement estompés… Pourtant, dès les premières phrases de ce second tome, j’ai été instantanément propulsée de nouveau à Avonlea !

Dès le début, j’étais de retour dans cet univers si bienveillant, sans une seconde d’hésitation pour retrouver mes marques : retourner dans un tome d’Anne, c’est retourner à la maison. J’ai retrouvé avec délice chacun des lieux rêvés par la jeune fille, ses voisins et camarades, et sa si chère Marilla ! Dans ce second tome, de nouveaux personnages viennent enrichir le tableau, dont un qui m’a particulièrement touchée… et un autre qui, à défaut d’avoir su m’attendrir, apporte des éléments intéressants à l’intrigue et au développement d’Anne.

Mais ce que je retiens avant tout de ce tome, et qui est peut-être encore plus présent ici que dans le premier, c’est l’ode magnifique que l’autrice dédie à l’imagination. Alors qu’Anne grandit et acquiert des responsabilités, elle continue de regarder le monde qui l’entoure avec ce brin de rêve et de magie qui lui est si particulier. Elle met un point d’honneur à saupoudrer de poésie et de romantisme chacune de ses journées, et tente de toutes ses forces de transmettre cette passion à ceux qui l’entourent ; et sur moi, ç’a magnifiquement fonctionné… La narration regorge de phrases plus belles les unes que les autres que je n’ai pas pu m’empêcher de noter ; à chaque fois que je retomberai dessus, je retournerai pour quelques instants au moins dans cet univers si doux d’Anne d’Avonlea…

Ce second tome le confirme : lire un tome d’Anne, c’est ouvrir une fenêtre sur un univers chaleureux, que l’on parcourt auprès d’une jeune femme aux tresses rousses et à l’imagination débordante, et dont on ressort le cœur rempli de bienveillance, de poésie, et de l’irrésistible envie de répandre l’une et l’autre aussi loin qu’on le pourra !

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Tome 1 : Anne de Green Gables

La fin d’une époque : L’Assassin Royal et sa Reine Solitaire

Voici donc la fin de la route pour Fitz Chevalerie, et tous les chemins de sa vie semblent aboutir au même endroit : dans cette région désolée au-delà du Royaume des montagnes où vivaient les Anciens, dont le retour devrait sauver les Six Duchés. Mais si Vérité, le roi légitime, fils de Subtil Loinvoyant, espère le soutien des anciens pour sauver son royaume de la terrible vengeance outrilienne, son frère, Royal, l’usurpateur qui règne d’une main de fer sur les duchés de l’intérieur abandonnant les duchés côtiers aux exactions des pirates rouges, a d’autres plans pour la réalisation desquels il a formé de nombreux clans d’Artiseurs. L’art imparfait de Fitz suffira-t-il à sauver la situation et pourra-t-il sauver son Roi et sa Reine de l’implacable soif de pouvoir de Royal.
~ L’Assassin Royal – tome 6 : La reine solitaire, de Robin Hobb – J’ai Lu
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Quel tome ! Voilà qui conclut magistralement la première époque de l’Assassin Royal, et je ne sais pas ce dont j’ai le plus hâte : découvrir (enfin !) les Aventuriers de la Mer, ou revenir auprès de ces personnages dont on pressent un destin encore plus chargé que prévu !

Ce tome correspond vraiment à un moment charnière, dans l’intrigue certes, mais peut-être avant tout pour les personnages. L’arc narratif parvient à une conclusion, et la tension se fait particulièrement présente pour Fitz et les siens, mais j’ai presque eu le sentiment que ce n’était pas le propos dans ce tome-ci, et que l’autrice souhaitait avant tout résoudre les intrigues ouvertes au cours des tomes précédents.

Pour moi, le cœur de ce tome-ci se trouve auprès des personnages. Éprouvés par les épreuves et les tensions, on sent qu’ils arrivent au bout de ce qu’ils peuvent donner, au maximum de ce qu’ils peuvent être. Fitz a passé les derniers tomes à se chercher, il est maintenant prêt pour le changement. Les autres aussi, passés les questionnements, finissent par se dévoiler et se métamorphoser – parfois même littéralement… Et alors que tous ces personnages que l’on a intimement suivis au cours de nombreux tomes sont enfin prêts à devenir autre chose, la suite d’eux-mêmes, la scène finale nous emmène à l’apogée de cette première époque avec des événements grandioses, et la promesse d’autres plus grandioses encore !

J’ai beaucoup aimé la manière dont l’autrice conclut cette première partie, avec un tome qui offre une magnifique transition entre la fin d’une époque et tous les possibles qu’elle ouvre pour la suivante. Vivement la suite, donc…

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Tome 4 : Le poison de la vengeance
Tome 5 : La voie magique

L’Assassin Royal – La voie magique : en chemin vers l’inconnu…

Le roi Vérité est vivant ! Il a imposé une ultime mission à Fitz : « Rejoins-moi ! Loin sur les sentiers mystérieux de l’Art, au-delà du royaume des montagnes, le jeune homme se met en quête pour répondre à l’appel de son souverain affaibli. Mais il reste seul, pourchassé par les forces de Royal, l’usurpateur, et sans possibilité de compter sur ses propres alliés, qui le manipulent comme un simple pion. Or d’autres forces sont en marche… Dans son périple, Fitz va en effet se voir révéler son véritable statut : c’est par lui que s’accomplira, ou sera réduit à néant, le destin du royaume des Six-Duchés, et c’est là une charge bien lourde à porter quand on est traqué par ses ennemis, trahi par ses proches, et affaibli par la magie…
~ L’Assassin Royal – tome 5 : La voie magique, de Robin Hobb – J’ai Lu
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Ce cinquième tome se place dans le prolongement direct du tome précédent : toujours sur les routes, Fitz poursuit son voyage vers le Nord, luttant péniblement contre les volontés qui le voudraient anéanti.

Alors que le tome 4 est plus lent, plus introspectif puisque Fitz se retrouve seul face à lui-même, ce tome 5 reprend un rythme plus soutenu et les péripéties s’enchaînent ! Ses relations avec les personnages rencontrés au cours de son voyage évoluent, se densifient, et la sensation du but qui se rapproche est particulièrement prenante et très bien retranscrite. Le mystère reste entier sur leur destination et ce que l’équipée va y trouver, et on ne peut que spéculer au vu des visions qui tourmentent le jeune garçon.

J’ai eu le bonheur – comme Fitz – de retrouver un personnage que j’appréciais beaucoup lorsque le jeune garçon l’a côtoyé à Castelcerf. Il m’intriguait déjà à l’époque, et l’autrice lui donne dans ce tome-ci encore davantage de profondeur, et sa part de mystère ne fait que grandir ; que j’ai hâte d’en découvrir plus sur lui ! Fitz fait également la rencontre d’une vieille femme au caractère bien trempé et au passé obscur qui, elle aussi, titille ma curiosité…

Ce tome-ci est l’avant-dernier du cycle de la première époque, et on sent que l’autrice met les éléments en place pour préparer le final du tome suivant qui, j’espère, sera grandiose ! De quoi ai-je donc le plus hâte : terminer ce premier cycle, ou commencer (enfin !) les Aventuriers de la Mer ?

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Tome 4 : Le poison de la vengeance
Tome 6 : La reine solitaire

Le Hobbit : Tolkien, raconte-moi une histoire…

Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible et sans histoire. Son quotidien est bouleversé un beau jour, lorsque Gandalf le magicien et treize nains barbus l’entraînent dans un voyage périlleux. C’est le début d’une grande aventure, d’une fantastique quête au trésor semée d’embûches et d’épreuves, qui mènera Bilbo jusqu’à la Montagne Solitaire gardée par le dragon Smaug…
~ The Hobbit, de J.R.R. Tolkien – Harper Collins
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Dès que j’ai repéré cette édition en VO, avec sa jaquette à la sublime illustration cachant un petit livre hardback vert, je j’ai pas pu résister ! Je l’ai pris, et une chose en entraînant une autre, je l’ai commencé…

Parcourant la préface en diagonale, j’ai appris que Tolkien avait lu ce texte à ses enfants alors qu’il travaillait sur son écriture. Que cette anecdote soit vraie ou non, mon imagination s’en est emparée, et tout au long de ma lecture la figure de Tolkien apparaissait, installé au coin du feu avec ses enfants, leur racontant lui-même les aventures de Bilbo et des Nains… J’ai redécouvert la profonde dimension orale de ce texte, qui semble presque avoir été écrit pour la lecture à voix haute : le narrateur s’adresse régulièrement à son lectorat, ou fait des écarts que seul un conteur ferait. J’ai beau avoir écouté ce roman un certain nombre de fois dans sa version audio française (que je conseille chaleureusement, au passage !), j’ai trouvé une saveur particulière à pouvoir lire en Anglais les mots que j’imaginais Tolkien lire à ses enfants…

De manière générale, j’ai énormément aimé me replonger dans le récit de toutes ces péripéties, qui donnent vraiment au roman son format de « conte initiatique ». Plus que tout, je me suis attachée à ce Hobbit sans histoires qui, peu à peu, devient ce qu’il n’a jamais (ou toujours ?) été. Avec cette relecture, j’ai aussi davantage apprécié la différence de caractère entre Bilbo et les Nains, savourant l’humour très anglais du Hobbit face au pragmatisme rustique des Nains.

Malgré une PàL difficile à réduire, Le Hobbit est un roman que je ne rechigne jamais à relire, quelle que soit la version. J’aime énormément l’entièreté de l’univers créé par Tolkien, mais ce roman-là a ce petit quelque chose en plus de chaleureux et de réconfortant, qui fait que je m’y replonge toujours avec un bonheur tout particulier…

Et vous, quel livre vous fait cet effet-là ? Vous avez déjà lu Le Hobbit ?

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Les Annales du Disque-Monde : petit guide d’exploration à l’usage de l’aventurier intimidé

Grande révélation : je suis profondément passionnée par l’univers du Disque-Monde. Je l’ai découvert il y a déjà pas mal d’années avec Trois Sœurcières, dont je suis tombée raide dingue dès les premières pages. Depuis, j’ai acheté toute la série dans la belle collection de la Dentelle du Cygne chez l’Atalante (en version blanche), je me suis dégotté un T-Shirt reprenant l’une des illustrations de couverture, et je n’ai de cesse de chercher le tome idéal à recommander aux lecteur.rice.s autour de moi. Mais je n’ai pas encore tout lu, loin de là : je savoure.

Face à l’immensité de l’univers, il est facile de se sentir un peu découragé.e d’avance, et de ne pas oser sauter le pas. Pourtant, c’est un univers léger et facile d’accès, à l’humour décoiffant et qui vaut largement le détour ! Alors si vous peinez à y voir clair et que vous aimeriez pourtant vous lancer dans le Disque-Monde, cet article est fait pour vous !

Mais d’abord, c’est quoi ?

Le Disque-Monde, c’est un univers de fantasy imaginé par Terry Pratchett. Comme le nom l’indique, les événements se déroulent sur un immense disque, porté sur le dos de quatre éléphants qui se tiennent sur le dos de la Grande A’Tuin, gigantesque tortue cosmique. On y retrouve des sorcières, des vampires et des loups-garous, des rois et des paysans, la Mort, un Chicard, et plein d’autres choses plus ou moins mystérieuses (ou identifiées). Terry Pratchett explore cet univers loufoque dans près de 50 romans, dont la plupart sont rassemblés sous le titre « Les Annales du Disque-Monde ». Encore assez peu connu, c’est pourtant un univers emblématique de la fantasy britannique, à la fois classique de la fantasy et énorme parodie.

Du coup, on commence où ?

Comme je le mentionnais plus tôt, le Disque-Monde rassemble presque une cinquantaine de tomes, et si ce ne sont pas des pavés, ça représente quand même pas mal de lecture. Mais il y a une chose à bien comprendre : il n’y a pas d’unité narrative entre les tomes, et pas vraiment non plus de chronologie. Chaque tome est une histoire indépendante, et ils peuvent être lus dans le désordre.

Commencer par le tout début : ça peut effectivement être une bonne idée pour avoir les bases. Il faut par contre savoir que, pour contredire ce que je disais juste au-dessus, la première histoire est divisée en deux tomes, La Huitième Couleur et Le Huitième Sortilège. Il est aussi à noter que ce sont pas les meilleurs tomes de la saga : s’ils ne vous ont pas convaincu.e, n’hésitez pas à en tenter un autre !

Avancer par cycles : chaque tome est indépendant, mais on retrouve néanmoins certains personnages qui reviennent de manière récurrente. On a ainsi tendance à les rassembler en « cycles », regroupant les tomes qui, de manière chronologique, suivent un seul et même groupe de personnages. Chaque cycle a ses thématiques propres, ce qui peut expliquer que vous n’accrochiez pas avec l’un alors qu’un autre vous happe dès le début. Mon préféré, c’est celui des Sorcières (d’ailleurs, vous avez remarqué le lien avec mon pseudo ? Viendrait-il de là ? Mystère.) Pour avoir un aperçu de ces cycles, on se réfère en général à ce diagramme, et voici une liste rapide des principaux personnages à découvrir :

  • Rincevent et les mages : un mage plutôt pas très doué et les vieux sages décadents de l’Université Invisible
  • Les sorcières : Mémé Ciredutemps et Nounou Ogg, qui ne se laissent pas marcher sur les pieds par l’ordre des choses
  • La Mort : il est masculin, et il lui arrive d’en avoir marre d’être la Mort
  • Le Guet : la police d’Ankh Morpork, qui mène des enquêtes
  • Moite von Lipwig : un gars qui n’a rien demandé à personne, mais qui vit malheureusement à Ankh Morpork

Choisir au hasard (ou presque) : la méthode que je conseillerais presque, c’est d’y aller au feeling ! Chaque tome aborde avec pertinence et humour un ensemble de thématiques très variées, parfois inattendues, mais toujours aussi bien traitées : on va par exemple de l’opéra à l’Australie, en passant par l’apocalypse, les elfes et le football. Entre autres. Pour cette méthode, vous pouvez donc vous laisser aller à un résumé qui vous tente plus que les autres ; vous pouvez aussi aller voir cette page Wikipedia qui reprend, tome par tome, le cycle auquel il appartient et les thématiques abordées, pour vous permettre d’en repérer un qui vous ferait particulièrement de l’œil !

À noter

J’ai remarqué que les romans plus tardifs ont tendance à avoir des intrigues plus tarabiscotées, contrairement aux premiers, plus directs et faciles d’accès. L’univers du Disque-Monde étant un peu particulier, il s’agit donc, à mon humble avis, d’un paramètre à prendre en compte lors du choix d’un premier livre.

De plus, comme j’ai déjà tenté de vous le faire comprendre, ces romans sont tous très différents les uns des autres : si vous n’avez pas accroché avec l’un d’eux, n’hésitez pas à en essayer un autre !

Dernier point : tous les conseils que j’ai donnés dans cet article n’ont, au final, absolument aucune importance. Si vous voulez lire le Disque-Monde, prenez un tome du Disque-Monde et lisez-le sans vous poser plus de questions : c’est aussi simple que ça !

Si jamais vous tentez l’expérience, n’hésitez pas à m’en parler : quel est le premier tome que vous avez découvert ? Votre personnage préféré ? Dites-moi tout !

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Père-des-Pierres, conte d’un ruisselet…

Ruisselet, neuvième fils d’un paysan des montagnes, s’enfuit de son village et part découvrir le monde.
Le monde est celui des mages de Westil.
L’histoire, celle d’un adolescent, comme si souvent dans l’œuvre d’Orson Scott Card, confronté à la découverte de ses pouvoirs, de sa stature et de ses responsabilités.
La tonalité, celle de la légende quand elle confine à la fable ou au mythe et quand elle adopte la musique si particulière aux grandes fantasies de Card, depuis Espoir-du-Cerf et Les Maîtres Chanteurs jusqu’aux Contes de la forêt des Eaux et à Trahison.
~ Père-des-Pierres, de Orson Scott Card – L’Atalante (ebook)
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Je sais qu’Orson Scott Card fait partie des grands noms de la fantasy, mais je n’ai encore lu aucun de ses ouvrages. Je sais que cette nouvelle s’inscrit dans l’un des univers, mais je ne m’y suis pas encore penchée. Ce que Père-des-Pierres m’a prouvé, c’est que pour l’un comme pour l’autre, il faudra y remédier…

Cette nouvelle, issue de l’univers des Mages de Westil, tient avant tout du conte : le style d’écriture m’a énormément rappelé tous ces recueils de contes bretons que j’aime lire, au ton à la fois très oral et plutôt grandiloquent. Le récit est empreint de merveilleux, avance vite quand il n’y a rien à dire, et parcourt en quelques mots des lieues ou des années pour raconter le destin incroyable d’un jeune garçon…

Ce garçon, justement, m’a énormément plu. On retrouve le stéréotype du héros ignorant qui va se découvrir des pouvoirs gigantesques, mais allez savoir pourquoi (le format conte peut-être ?), ça a parfaitement fonctionné avec moi. Ruisselet est un type de personnage pour lequel j’ai beaucoup d’affection : naïf, malhabile, un peu bêta, mais foncièrement bon. J’ai aimé le suivre dans sa fugue, rencontrer des gens, découvrir le monde…

Quant à l’univers, il m’a vraiment donné envie d’en connaître davantage. J’ai adoré le système de magie, intimement liée aux éléments et à la nature. Les mages sont unis à leur élément jusqu’à dans leur nom, dans leur nature profonde que la magie altère petit à petit. On aperçoit des tensions particulières entre les différents « ordres » que je suis curieuse d’observer dans les autres romans de cet univers.

Qu’il est bon de découvrir une nouvelle série de fantasy dans laquelle se plonger, un nouvel univers douillet, une nouvelle plume qui va nous bercer dans tant d’aventures… Et pour vous, y a-t-il un univers de fantasy particulièrement « doudou » dans lequel vous adorez retourner ?

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Anne de Green Gables, une rencontre inoubliable

Cheveux désespérément roux, visage constellé de taches de rousseur, Anne Shirley est une petite fille curieuse, pleine d’énergie, souvent perdue dans ses pensées, parfois d’une gravité solennelle, sans aucun doute intemporelle. Difficile de résister à ce petit bout d’humanité de onze ans parfaitement imparfait, héroïne d’une série de romans qui a su conquérir des millions de lecteurs à travers le monde, Anne de Green Gables, écrit par Lucy Maud Montgomery, et dont le premier tome parut en 1908. Orpheline à l’esprit vif, à l’imagination sans bornes et qui adore employer de « grands mots », Anne se retrouve par erreur chez Marilla et Matthew Cuthbert qui attendaient un garçon pour les aider à la ferme.
~ Anne de Green Gables, de Lucy Maud Montgomery – Monsieur Toussaint Louverture
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Quand l’automne est arrivé, j’ai eu envie de l’accompagner avec une lecture pleine de douceur et de positivité, de grands espaces et d’ambiances cosy… Donc j’ai lu Anne de Green Gables, dans cette magnifique réédition de Monsieur Toussaint Louverture !

Ce ne fut pas le coup de cœur monumental que tout le monde semble avoir eu, parce que je savais justement que j’allais passer un bon moment. Mais si ce roman ne m’a pas ébouriffée, il m’a en tout cas fait passer une lecture tout bonnement délicieuse ! L’histoire, l’ambiance, tout correspondait à ce à quoi je m’attendais : un récit plutôt lent, passant d’anecdote en anecdote, suivant toujours cette jeune fille si pétillante et si lumineuse…

J’ai profondément adoré le personnage d’Anne, qui m’a à la fois touchée et inspirée. Sa vision du monde est remplie de fraîcheur, et j’ai énormément aimé sa manière de saupoudrer la moindre scène d’une belle dose de magie : elle accorde une importance toute particulière à l’imagination, qu’elle emmène au rang d’art, et elle donne la furieuse envie de suivre ses pas pour faire de chaque jour une aventure à part entière ! Les autres personnages ne sont pas en reste, puisque je le ai trouvés tous plus attachants les uns que les autres. Vu par les yeux d’Anne, il n’est pas difficile de voir le meilleur dans chacun d’entre eux ; à quelques exceptions près bien entendu !

Ce roman fait mine de rien la part belle à la nature, que l’on voit changer au cours du roman, au fil des saisons, toujours sublimée de façon très belle et poétique. Je me suis promenée à Green Gables, j’ai traversé les bois et les champs qui l’entourent… Il ressort aussi bien de cet environnement que du récit lui-même énormément de tendresse, d’optimisme, qui mettent du baume au cœur et donnent envie d’œuvrer, comme Anne, pour faire ressortir le meilleur de chaque détail du monde qui nous entoure !

Ce fut donc une lecture pleine de douceur, une rencontre marquante avec une jeune fille tellement inspirante, et maintenant que j’ai goûté aux délices de Green Gables, je n’ai qu’une envie… Y retourner !

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Tome 2 : Anne d’Avonlea

Souvenirs de Marnie, une parenthèse de douceur et d’onirisme

Envoyée sur la côte est de l’Angleterre pour profiter du climat, Anna va rencontrer la fantasque Marnie. D’une écriture délicate et pudique, construit autour d’une relation aussi intemporelle que mystérieuse, ce roman empreint de poésie et de douceur est une évocation de la jeunesse où le besoin d’être et d’être accepté semble si vital qu’il en devient douloureux. Souvenirs de Marnie est une œuvre captivante et intime, le récit d’une amitié inébranlable.
~ Souvenirs de Marnie, de Joan G. Robinson – Monsieur Toussaint Louverture
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Ce livre-là, je l’ai repéré en librairie grâce au bandeau qui le désignait comme « le livre préféré d’Hayao Miyazaki » : je ne savais pas qu’il en avait fait une adaptation, mais je savais que j’avais là une pépite de douceur, avec une touche d’onirisme et de poésie. Je l’ai ramené à la maison, ai attendu le bon moment, et l’ai lu en moins d’une journée. Quelle merveille…

Il s’agit avant tout d’un roman d’ambiance : celle d’un bord de mer sauvage, changeant au fil des marées, tandis que le crépuscule joue avec les lumières et les reflets, et qu’on ne sait alors plus vraiment où sont les frontières du monde réel… J’ai été happée par cette ambiance à la fois douce et éthérée, hors du temps. Les mystères que recèlent le récit ne sont pas tant une invitation à les découvrir que le simple plaisir de profiter de cette atmosphère irréelle, où justement le mystère fait toute la beauté de l’instant.

Le roman dégage aussi énormément de chaleur et de bienveillance. Anna vit son lot de malheurs, mais elle reste entourée de personnages aimants, tolérants, ouverts, et qui la laissent libre d’avoir des secrets et des moments de doute. Ils sont tous (à une ou deux exceptions près) tellement attachants ! Le temps de la lecture, au fur et à mesure des événements, l’autrice nous plonge, d’une plume fluide et légère, dans une petite bulle très particulière de laquelle on n’a vraiment pas envie de sortir…

Et maintenant, je suis très curieuse d’en voir l’adaptation par Miyazaki – ne serait-ce que pour avoir une excuse de retourner dans ce doux et poétique univers…

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