Saisons de lecture : une année d’envies littéraires

Tout au long de ma vie de lectrice, et notamment ces dernières années, j’ai pu observer un certain nombre de petites habitudes que j’ai prises. J’ai notamment fait ce constat : mes lectures ont vraiment un aspect cyclique, qui suit le rythme des saisons ! Chaque période de l’année s’associe pour moi à des envies de lecture différentes, qui sont souvent assez similaires d’une année à l’autre… Aujourd’hui, je prends donc le temps de faire un tour d’horizon de la manière dont chaque saison influence ma vie de lectrice.

L’automne est pour moi la saison de la lecture par excellence. C’est une saison de transition, où il fait encore bon passer du temps dehors, mais où l’appel d’un intérieur confortable et chaleureux commence à se faire sentir. C’est une période où la nature est sublimée, où les couleurs sont uniques, créant des paysages propices à susciter le merveilleux. À cette période, j’aime donc me plonger dans des univers remplis de magie, qu’elle soit épique comme dans les grandes épopées de fantasy, ou qu’il s’agisse de ces simples enchantements du quotidien : je pense notamment à l’univers d’Anne Shirley, aussi poétique que réconfortant, qui donne envie de voir le monde au-delà de ce qu’il est. Alors que se rapprochent les nuits de plus en plus longues, j’aime aussi profiter de cette période pour découvrir des atmosphères plus étranges, pour me plonger des récits où planent la brume et le mystère. Il peut aussi s’agir de ces romans qui jouent avec les frontières des genres, faisant écho à la transition qu’opère l’automne dans la nature.

Lorsque l’hiver arrive, je n’en ai souvent pas fini avec ce besoin de lectures chaleureuses, d’univers douillets. Alors que je me mets à profiter pleinement de la collection de plaids et de coussins qui occupent les canapés et fauteuils de la maison, j’en profite souvent pour me replonger dans mes univers de prédilection. J’enchaîne les tomes de séries, voire je relis mes romans préférés. Bien qu’il ne s’agisse pas de mon genre favori (et de loin), il fut un temps où j’aimais lire une ou deux romances de Noël à l’approche de la fin d’année, mais cette envie m’a un peu quittée ces derniers temps : c’est souvent assez redondant, et ne m’apporte plus suffisamment pour que je passe du temps sur ces lectures-là… Qui sait, cela me reprendra peut-être un jour ?

Saison du renouveau, le printemps m’apporte souvent un regain de motivation vis-à-vis de mes lectures. Mois de la fantasy oblige, je lis toujours énormément d’imaginaire, mais c’est une période où j’ai également envie d’autre chose. Je me tourne donc vers des lectures légères, plus différentes de ce dont j’ai l’habitude, parfois bien en-dehors de ma zone de confort : du contemporain, de l’historique, un peu de cosy mystery (bien que j’en lise un peu toute l’année, c’est une période à laquelle je me tourne davantage vers ce genre), de la jeunesse et du graphique, voire même un peu de non-fiction… J’ai envie de couleurs, de nature, d’univers légers et fleuris : il fait beau dehors, et j’ai envie que ça se ressente dans mes lectures !

L’été est sans doute la saison qui m’inspire le moins en termes de lectures. Là où beaucoup de gens en profitent pour dévorer du policier ou du feel-good, je n’ai en général aucune autre envie particulière autre que celle de dévorer ma pàl. Le challenge estival de Séverine (Il Est Bien Ce Livre), le Paye Ton Slip, ainsi que la deuxième session du challenge de l’Orilium Academy de Book Roast, qui demande plus de lectures que la première, me motivent à lire toujours plus. Bien entendu, ça n’est pas toujours évident au vu du quotidien et des vacances, mais c’est une période de véritable boulimie de lecture pour moi ! Là aussi, j’ai des lectures plus variées, me laissant tenter par tout ce qui peut me faire envie dans ma pile à lire. Et alors que la fin de l’été approche, je me remets à avoir envie de certains univers en particulier, et de prendre davantage le temps de profiter de moments lecture spécifiques : c’est reparti pour un tour dans le cycle de mes saisons de lecture…

Et vous, est-ce que les saisons influencent beaucoup vos envies de lecture ? Avez-vous pu remarquer des cycles dans les livres que vous lisez ? Dites-moi tout, je suis curieuse de voir comment les saisons se ressentent (ou non) dans vos parcours de lectrices et lecteurs !

Une définition de la fantasy : peut-on délimiter les frontières du genre ?

La fantasy est un genre extraordinaire : il est tellement vaste, impossible à embrasser d’un seul regard… et ses frontières n’ont à ce jour toujours pas été atteintes ! Sa première apparition est sans cesse remise en question, et peut-être pourrait-on faire remonter ses origines aux premières légendes du monde. Sa définition ne met personne d’accord, et pour chaque proposition, on pourrait trouver de nombreuses exceptions ; pourtant, tout le monde visualise avec plus ou moins de précision ce que l’on entend par fantasy. Histoire d’ajouter ma pierre à cet édifice sans fin, je vous propose ma vision de la fantasy et de ce qui la démarque des autres genres de l’imaginaire.

définir la fantasy

Si l’on se penche sur ce qu’en disent les dictionnaires en ligne, on découvre ceci :

  • pour le Dictionnaire de l’Académie Française, le terme n’existe tout simplement pas ; quant à la fantaisie, autre orthographe parfois donnée au genre, elle désigne au mieux une « œuvre où l’imagination, qui n’est pas strictement soumise au respect de règles propres à un genre, se donne libre cours » : la fantasy serait donc tout ce qui n’est pas déjà un genre codifié
  • pour le Larousse, la fantasy se pare immanquablement d’une « atmosphère d’épopée », se mélange au fantastique et est synonyme d’heroic fantasy. C’est une vision que je ne trouve pas complètement erronée en soi, mais qui demeure à mon sens datée, et qui ne prend pas en compte les évolutions qu’elle a pu connaître ces dernières décennies.
  • le Robert propose une définition qui est peut-être celle des trois qui me convient le mieux : « Genre littéraire dans lequel l’action se déroule dans un monde imaginaire peuplé d’êtres surnaturels, mythiques ou légendaires ». Je trouve que cette proposition laisse beaucoup de place à tout ce que la fantasy peut être, aussi bien en termes de ton que de thématiques.

Pour ma part, je retiens particulièrement la proposition de Gillian Brousse dans son livre Voyage au cœur de la Science-Fiction (aux éditions Noir d’Absinthe) :

« La Fantasy présente l’irrationnel accepté. Le lecteur découvre un autre monde et en admet tacitement toutes les règles, tant qu’elles sont constantes. L’auteur joue avec l’impossible et n’est pas tenu d’offrir des explications. »

Ce que j’aime dans cette définition, c’est qu’elle exclut l’aspect littéral de la notion de surnaturel, pour se concentrer sur le pas de côté que propose la fantasy par rapport à notre monde réel : parfois, le surnaturel n’est pas au cœur de l’intrigue (voire complètement absent), et la fantasy tient alors au fait que l’on se trouve ailleurs, dans un monde simplement différent.

différencier les genres de l’imaginaire

Le Larousse évoque le genre du fantastique dans sa définition, et l’ailleurs que je mentionne ci-dessus pourrait tout autant s’apparenter à un univers de science-fiction. Ces trois sous-genres des littératures de l’imaginaire sont effectivement intimement liés, et si leurs frontières individuelles sont difficiles à établir, il est peut-être encore plus ardu de poser celles qui les différencient les uns des autres… Là encore, de nombreuses propositions existent pour définir les caractéristiques de chaque genre par rapport à ses voisins, notamment celle de Gillian Brousse dans l’ouvrage mentionné ci-dessus, mais voici comment, pour ma part, je les distingue :

→ Dans le fantastique, le surnaturel est présent également, mais sa source n’est pas identifiée : magie, créatures étranges, fantômes… C’est une cause d’inquiétude voire d’angoisse pour les protagonistes, et l’enjeu va être de parvenir à identifier ce surnaturel pour en déjouer la menace. Pour moi, cela permet notamment de différencier ces genres lorsqu’ils prennent tous les deux pied dans notre monde.

→ En science-fiction, l’ailleurs trouve sa source dans la science et la technologie, des éléments au fonctionnement connu et maîtrisé, là où la fantasy incorpore plutôt des éléments que l’on apparenterait à une forme de magie, une force éthérée dont le fonctionnement nous est globalement inconnu. Cette proposition permet par exemple de pencher pour la théorie selon laquelle Star Wars, avec d’une part ses vaisseaux spatiaux et d’autre part sa mythique Force, relèverait donc de la science-fantasy

le principe du « oui, mais »

À partir de ces définitions et des codes que l’on associe à la fantasy, on peut donc jouer au jeu des exemples et des contre-exemples. Le Seigneur des Anneaux (J.R.R. Tolkien) est considéré comme l’archétype de la fantasy, avec son souffle épique et ses différents peuples qui cohabitent ; mais Bertram le Baladin (Camille Leboulanger) est un parfait exemple d’une fantasy aux enjeux minimes, avec la quête strictement personnelle d’un personnage qui n’a que son talent pour le démarquer du reste du commun des mortels. L’Assassin Royal (Robin Hobb) est une fantasy profondément ancrée dans une inspiration médiévale, tandis que Les Lames du Cardinal (Pierre Pevel) prend place sous le règne de Louis XIII. Brandon Sanderson propose de longues sagas passionnantes aux tomes épais comme des parpaings, là où Aurélie Wellenstein se concentre sur des tomes uniques originaux et poignants. Prospérine Virgule-Point et la Phrase sans fin (Laure Dargelos) est une aventure palpitante, fraîche et légère ; Kra (John Crowley) est au contraire un récit lent, très métaphorique, qui pose de nombreuses questions et prend le temps d’y réfléchir.

Si la fantasy demeure complexe à définir et à codifier, je pense que c’est un magnifique indicateur de ce qui en fait sa beauté et son intérêt : elle est vaste et ne cesse de s’étendre, elle explore constamment de nouveaux thèmes, renverse les codes établis pour en créer de nouveaux… En fantasy, il y en a pour tout le monde, pour tous les âges et tous les goûts. Je continuerai encore et encore à le répéter : la fantasy est un genre extraordinaire !

Et vous, quelle définition de la fantasy vous convient le mieux ? Quels exemples et contre-exemples vous viennent en tête lorsque l’on évoque ce genre ?

Comment je lis : petites habitudes de lectrice

Il y a quelque temps, L’Oli Fant ouvrait sur sa chaîne Youtube une discussion passionnante : on aime lire, certes, mais comment lit-on ? Quels processus traversent les livres qui passent dans nos mains ? À quels choix sont soumises chacune de nos lectures ? Comme de nombreux lecteurs et lectrices à sa suite, je prends maintenant le temps de répondre aux interrogations qu’elle pose, afin d’apporter ma contribution à ce vaste débat.

comment je lis : petites habitudes de lectrice

constituer sa liste d’envies

Pour découvrir de nouvelles lectures, je me tourne vers deux sources : les réseaux sociaux (blogs, Youtube et Instagram), et les étals de libraires. En librairie, je repère les nouveautés, souvent à la couverture, parfois également en me fiant au résumé, ou à la réputation de l’auteur.rice ou de la maison d’édition. Sur les réseaux sociaux, je découvre également des titres plus anciens, et je m’appuie beaucoup sur les retours que je vois passer pour décider si un roman me tente ou non. Je sais assez bien ce qui peut me plaire, et suis donc finalement assez peu influençable en général : même lorsqu’un livre tourne avec tout un tas d’avis dithyrambiques, si je sais qu’il ne va pas forcément me convenir, je passe mon chemin sans hésiter !

ramener un livre à la maison

Je flâne beaucoup en librairie, mais achète finalement assez peu. Lorsque c’est le cas, il s’agit souvent d’un titre qui correspond à mes envies du moment : il peut donc s’agir aussi bien d’un titre de ma liste d’envies que d’un achat complètement spontané ! J’achète surtout en librairie, indépendante ou non, et parfois en occasion, pour laquelle je me limite aux titres qui me font réellement envie. En imaginaire, l’offre reste malgré tout assez limitée en librairie, donc je profite aussi énormément des salons littéraires pour alimenter ma pile à lire (et ma liste d’envies par la même occasion !).

élaborer sa pile à lire

Sur ce sujet le débat fait rage : je n’ai pour ma part aucun problème avec la taille ma pile à lire ! Elle navigue tranquillement autour des 100-120 romans, et je pense que c’est une taille qui me convient : elle s’équilibre bien avec mon rythme de lecture, et constitue une petite librairie personnelle variée, dans laquelle je peux piocher selon mon envie du moment. Je lis assez rarement un livre juste après son achat : il faut d’abord que je termine ma lecture en cours, puis mon humeur aura changé et j’aurai envie d’autre chose… Mais je sais qu’il sera lu à un moment donné !

commencer une lecture

Quand il s’agit de piocher une nouvelle lecture, je me fie la plupart du temps à mon humeur du moment : une lecture légère, un univers dense, une histoire réconfortante… Parfois, il s’agit du livre qui me trotte dans la tête depuis quelques temps, sur lequel je me jette dès que le précédent est terminé. Parfois j’hésite, partagée entre plusieurs idées, auquel cas je laisse une main innocente choisir pour moi parmi une sélection ! Je garde d’ailleurs une « pile à lire prioritaire », constituée des titres qui me font le plus envie sur le moment (ou qui valident les critères d’un challenge de lecture !).

dévorer les pages

Au cœur de la lecture elle-même, je peux avoir un rythme assez varié. Le genre et le style d’écriture, la période, mon niveau de concentration peuvent aussi bien me permettre de dévorer un pavé de 500 pages en deux jours que de picorer un roman de 200 pages en plus d’une semaine. Quant à la narration, je fais partie de ces gens qui n’ont pas d’images qui se forment dans la tête : les mots restent des mots… Mais si je suis impliquée dans une lecture, c’est avant tout pour son atmosphère, et les émotions qu’elle m’inspire. Je suis incapable de profiter d’une lecture si je me mets à analyser ce qu’elle raconte : je me laisse aveuglément porter, je laisse l’intrigue se dérouler… Et me retourner le cerveau à l’occasion ! J’ai également tendance à accélérer ma lecture au moment d’une scène d’action ou à l’approche d’une révélation, pouvant aller jusqu’à lire certains paragraphes en diagonale… pour revenir quelques pages en arrière parce que j’ai raté une information capitale.

comment je lis : petites habitudes de lectrice

Et vous, comment lisez-vous ? Est-ce que vos habitudes ressemblent aux miennes, ou pas du tout ? Comme le mentionnait L’Oli Fant dans sa vidéo, il est fascinant de voir que lire est en réalité beaucoup plus complexe et personnel que prendre un livre et l’ouvrir

Immersion totale : des ambiances sonores pour accompagner nos lectures

Parmi les « classiques du moment de lecture idéal », on retrouve souvent ce petit détail qui change tout : l’ambiance sonore ! Pour ma part, je m’en passe la plupart du temps. Mais lorsque je m’installe pour une bonne petite séance de lecture, j’ai parfois envie de m’accompagner d’un fond sonore qui m’aide à plonger au cœur de l’ambiance du livre… Si jamais vous aussi peinez parfois à trouver le fond sonore idéal, voici une petite liste des différents endroits où je vais farfouiller pour trouver mes préférés !

Les playlists

C’est peut-être l’option que j’utilise le moins, mais qui fonctionne pour autant très bien avec certaines lectures. Il arrive que les auteurs proposent eux-même une playlist de titres sélectionnés spécifiquement pour accompagner leur roman ; parfois, ce sont les lecteurs qui s’en chargent, et rassemblent des titres qui correspondent à l’atmosphère ou l’époque d’un roman. RandomHouseBooks propose par exemple tout un ensemble de playlists littéraires sur Spotify, dont une pour Daisy Jones and the Six (que j’ai vraiment adoré) et pour Mexican Gothic (que j’ai très hâte de sortir de ma pàl) par exemple.

Les bandes originales

Pour certains genres littéraires, j’aime aussi me tourner vers les bandes originales de films issus du même genre : le classique Seigneur des Anneaux pour de la fantasy épique, Black Sails pour des histoires sur l’océan, ou encore Orgueil et Préjugés pour de paisibles récits anglais. Le risque, auquel je me laisse régulièrement prendre, est alors d’être tellement emporté par la musique et les scènes qu’elle évoque qu’on finit par complètement décrocher de la lecture en cours…

Les vidéos d’ambiance

Youtube foisonne de vidéos d’ambiance en tous genres ! Filmées dans des lieux réels ou faites d’illustrations doucement animées, composées uniquement de bruitages ou accompagnées de musiques légères, il y en a pour tous les goûts ! Parmi celles que j’aime utiliser régulièrement, il y a :

Les sites & applications d’ambiances sonores

Lorsque je ne parviens pas à trouver mon bonheur parmi les nombreuses propositions de Youtube, je me tourne vers les sites et applications plus spécifiques. J’aime par exemple utiliser Ambient Mixer (sur navigateur & appli) qui permet de combiner jusqu’à 8 effets sonores et d’en modifier l’intensité et la fréquence pour créer l’ambiance idéale ! Le site regorge d’ambiances assemblées par les autres utilisateurs, dont ma favorite : Bilbo Baggin’s Garden (sur laquelle j’enlève la piste « musique » qui me déconcentre trop). Sur mobile, j’aime bien Ambientify, que je trouve simple mais efficace, avec des sons essentiellement issus de la nature, et quelques-uns d’environnements plus urbains.

Et vous, qu’utilisez-vous lorsque vous cherchez des fonds sonores pour vos lectures ? Connaissiez-vous ces quelques ressources ? Quelle est votre ambiance sonore idéale, celle qui vous emporte le plus et qui pourrait accompagner absolument toutes vos lectures ?

À la découverte d’endroits magiques, 7 bonnes raisons d’aller lire en forêt !

J’ai toujours trouvé que les forêts avaient quelque chose de magique : leurs branches qui s’entremêlent, leur feuillage qui tient le reste du monde à l’extérieur, et la végétation au sol où se cachent tant de choses… D’une souche évoquant une créature étrange au champignon rappelant le chapeau d’un lutin, elles nous plongent dans une ambiance si particulière, et si propice aux histoires et au merveilleux !

Pour moi, la forêt est un cadre parfait où s’installer et se laisser emporter par ses lectures, et je suis bien déterminée à vous convaincre de tenter l’expérience au moins une fois. Voici donc une petite liste (non-exhaustive bien entendu) de 7 bonnes raisons d’aller lire en forêt !

L’ambiance est magique

Comme je le disais en introduction, je trouve que les forêts donnent vraiment l’impression d’être dans un autre monde. Une fois l’orée passée, on peut tout laisser derrière soi et se laisser emporter dans une atmosphère unique par tout ce qu’on y trouvera : une belle lecture, par exemple ? Sans compter que la forêt est le cadre de bon nombre d’histoires en imaginaire : rien de tel pour plonger au cœur du récit !

Le fond sonore est parfait

En plus de l’ambiance du lieu, le fond sonore est si agréable ! Les feuillages étouffent les sons extérieurs, qui deviennent lointains, voire inexistants ; ne restent plus alors que le vent dans les feuilles, les craquements des branches et le chant des oiseaux… Pas besoin de chercher des heures la vidéo d’ambiance idéale sur Youtube, vous serez déjà en plein cœur du meilleur des fonds sonores !

La température est idéale

Alors que les beaux jours reviennent et que les températures remontent, l’ombre des forêts va devenir particulièrement agréable ! Il y fait souvent doux et frais, et s’il fait même un peu froid pour vous, emportez votre pull préféré et une couverture bien chaude : ça ne fera qu’ajouter une dose de cocooning à votre moment lecture !

Personne ne viendra vous déranger

Même si on peut y croiser des promeneurs, les forêts sont rarement bondées : vous aurez donc la paix, en tête-à-tête avec votre lecture du moment ! Et qui sait, il se pourrait même qu’un lapin ou un chevreuil vienne voir ce que vous faites…
(Prenez garde quand même à ne pas trop vous éloigner des chemins et rester joignable : même dans la solitude, une petite dose de sécurité ne fait pas de mal !)

Les arbres, ça fait du bien

Vous avez très probablement entendu parler de la sylvothérapie, selon laquelle la proximité d’arbres a des effets bénéfiques sur le cerveau. Imaginez donc ce qu’un vrai bain de forêt peut vous faire ; ajoutez le bonheur de la lecture, et vous en ressortirez à coup sûr gonflé.e à bloc !

Vous aurez un moment rien que pour vous

Lorsque vous allez vous installer en forêt en n’emportant que votre livre et une gourde d’eau, pas le choix : vous êtes obligé.e de passer un moment rien que pour vous, à ne faire que ce qui vous fait envie ! Et ça, même sans lecture, ça fait toujours du bien.

Vous pourrez ramasser des fleurs et des feuilles

Vous avez emmené une toute nouvelle lecture mais complètement oublié de prendre un marque-pages ? Pas de panique ! Vous avez l’embarras du choix pour ramasser une feuille ou une fleur qui gardera votre page, et qui fera sans aucun doute un très joli souvenir de ce moment de lecture au cœur de la forêt !

J’espère avoir réussi à vous donner l’envie d’aller lire en forêt ; si c’est le cas n’hésitez pas à revenir m’en parler ! Peut-être même est-ce quelque chose que vous avez déjà fait ? Sinon, quel est votre endroit préféré pour lire et vous évader ?

Quoi qu’il en soit, voici une raison de plus pour ne jamais sortir sans un livre : on ne sait jamais quel endroit magique on va découvrir, et si jamais on peut prendre le temps de s’y installer pour lire, autant en profiter !

Le carnet de lecture, ce compagnon d’aventures

Beaucoup s’en passent, beaucoup en font un indispensable compagnon de lecture : le carnet de lecture est un excellent moyen de garder une trace des livres qui nous passent entre les mains ! Après des années sans rien noter, j’ai décidé l’an dernier de me remettre à tenir un carnet de lecture, et même si j’ai parfois un peu de retard, j’arrive à le maintenir à jour !

Mon carnet de lecture

Grande amatrice des bullet journals très décoratifs, remplis de collages et de petits dessins, j’ai cette fois-ci résisté à la tentation, et ai plutôt opté pour quelque chose d’assez minimaliste. Pour tout matériel, j’utilise un carnet Leuchtturm 1917 au format A6 et un stylo à encre effaçable. À l’intérieur, je dédie une page à un compte-rendu mensuel : nombre de lectures, genres, achats et évolution de la pàl… Le reste, ce sont des fiches de lecture, minimalistes elles aussi : les informations sur le livre (titre, auteur.rice, édition, nombre de pages), une couverture dessinée à la main (souvent ratée, mais comme c’est petit les détails sont moins importants, et ça me donne une occasion de gribouiller un peu), et mon avis développé rapidement en-dessous. Je ne détaille d’ailleurs que les livres sur lesquels j’ai des choses à dire ; pour les autres, une page « autres lectures » en fin de mois avec titre et auteur.rice suffit amplement !

Comme chaque fiche est rapide à réaliser, et que je n’ai pas besoin de beaucoup de matériel, ça me permet de toujours avoir mon carnet de lecture à portée de main pour faire mon petit compte-rendu dès que j’ai fini un livre. Je pense que c’est ce minimalisme qui fait que je me mets très peu de pression sur un aspect visuel impeccable (il n’y a qu’à voir mes dessins de couvertures…) et que j’y reviens donc depuis maintenant plus d’un an. Il me reste d’ailleurs pas mal de pages dans ce carnet, j’ai bon espoir qu’il me suive encore longtemps !

Conseils pour un carnet qu’on n’abandonne pas

De cette expérience, je retiens donc ceci : pour contrer la peur de manquer de motivation au bout d’un moment, il faut peut-être commencer par se limiter au strict minimum, en termes d’informations et de mise en page ! Le carnet est alors moins fastidieux à tenir, et les mises à jour sont plus rapides à faire. Bien sûr, rien ne vous empêche ensuite d’ajouter d’autres choses petit à petit si vous voulez, mais je pense qu’il vaut mieux éviter de vouloir noter trop d’informations, au risque d’être découragé.e.

D’un autre côté, un carnet de lecture, c’est aussi un temps pour soi, dédié à une lecture qu’on vient de terminer et qu’on veut savourer encore un peu. Vous pouvez aussi choisir de passer plus de temps dans ce carnet, et d’y mettre plus de choses : collages, dessins, citations… Dans ce cas-là, il vaut peut-être mieux y aller à fond : pour avoir envie de revenir dans ce carnet à chaque lecture, ne vous mettez pas de limites et laissez-vous le champ libre pour parler d’un livre de la manière dont vous avez envie sur le moment !

Quoi qu’il en soit, le plus important c’est de ne pas se mettre la pression ! Si on lit, c’est avant tout par plaisir, et il en va de même pour un carnet de lecture qu’on tiendrait en parallèle. Autorisez-vous à faire ce que vous voulez de ce carnet, à le faire évoluer, à tenter des choses pour éventuellement les abandonner, à faire des erreurs ou sauter plusieurs mois… C’est à mon avis le meilleur moyen pour avoir envie d’y retourner encore et encore !

Les classiques du carnet de lecture

J’ai choisi de ne pas intégrer de pages annexes dans mon propre carnet, mais ça ne m’empêche pas de passer beaucoup trop de temps à admirer les pages magnifiques que font les autres ! Voici quelques « classiques » du carnet de lecture, dont vous pouvez vous inspirer et que vous pouvez adapter (ou non) à votre propre carnet.

une bibliothèque des lectures de l’année

une page de statistiques de lecture

un suivi des jours lus dans l’année

un collage « moodboard » de votre lecture

une liste de vos séries en cours

un tableau des couvertures de votre pàl

Et vous, vous tenez un carnet de lecture ? Que notez-vous dedans ? Vous parvenez à le maintenir à jour ? Dites-nous tout !

Les Annales du Disque-Monde : petit guide d’exploration à l’usage de l’aventurier intimidé

Grande révélation : je suis profondément passionnée par l’univers du Disque-Monde. Je l’ai découvert il y a déjà pas mal d’années avec Trois Sœurcières, dont je suis tombée raide dingue dès les premières pages. Depuis, j’ai acheté toute la série dans la belle collection de la Dentelle du Cygne chez l’Atalante (en version blanche), je me suis dégotté un T-Shirt reprenant l’une des illustrations de couverture, et je n’ai de cesse de chercher le tome idéal à recommander aux lecteur.rice.s autour de moi. Mais je n’ai pas encore tout lu, loin de là : je savoure.

Face à l’immensité de l’univers, il est facile de se sentir un peu découragé.e d’avance, et de ne pas oser sauter le pas. Pourtant, c’est un univers léger et facile d’accès, à l’humour décoiffant et qui vaut largement le détour ! Alors si vous peinez à y voir clair et que vous aimeriez pourtant vous lancer dans le Disque-Monde, cet article est fait pour vous !

Mais d’abord, c’est quoi ?

Le Disque-Monde, c’est un univers de fantasy imaginé par Terry Pratchett. Comme le nom l’indique, les événements se déroulent sur un immense disque, porté sur le dos de quatre éléphants qui se tiennent sur le dos de la Grande A’Tuin, gigantesque tortue cosmique. On y retrouve des sorcières, des vampires et des loups-garous, des rois et des paysans, la Mort, un Chicard, et plein d’autres choses plus ou moins mystérieuses (ou identifiées). Terry Pratchett explore cet univers loufoque dans près de 50 romans, dont la plupart sont rassemblés sous le titre « Les Annales du Disque-Monde ». Encore assez peu connu, c’est pourtant un univers emblématique de la fantasy britannique, à la fois classique de la fantasy et énorme parodie.

Du coup, on commence où ?

Comme je le mentionnais plus tôt, le Disque-Monde rassemble presque une cinquantaine de tomes, et si ce ne sont pas des pavés, ça représente quand même pas mal de lecture. Mais il y a une chose à bien comprendre : il n’y a pas d’unité narrative entre les tomes, et pas vraiment non plus de chronologie. Chaque tome est une histoire indépendante, et ils peuvent être lus dans le désordre.

Commencer par le tout début : ça peut effectivement être une bonne idée pour avoir les bases. Il faut par contre savoir que, pour contredire ce que je disais juste au-dessus, la première histoire est divisée en deux tomes, La Huitième Couleur et Le Huitième Sortilège. Il est aussi à noter que ce sont pas les meilleurs tomes de la saga : s’ils ne vous ont pas convaincu.e, n’hésitez pas à en tenter un autre !

Avancer par cycles : chaque tome est indépendant, mais on retrouve néanmoins certains personnages qui reviennent de manière récurrente. On a ainsi tendance à les rassembler en « cycles », regroupant les tomes qui, de manière chronologique, suivent un seul et même groupe de personnages. Chaque cycle a ses thématiques propres, ce qui peut expliquer que vous n’accrochiez pas avec l’un alors qu’un autre vous happe dès le début. Mon préféré, c’est celui des Sorcières (d’ailleurs, vous avez remarqué le lien avec mon pseudo ? Viendrait-il de là ? Mystère.) Pour avoir un aperçu de ces cycles, on se réfère en général à ce diagramme, et voici une liste rapide des principaux personnages à découvrir :

  • Rincevent et les mages : un mage plutôt pas très doué et les vieux sages décadents de l’Université Invisible
  • Les sorcières : Mémé Ciredutemps et Nounou Ogg, qui ne se laissent pas marcher sur les pieds par l’ordre des choses
  • La Mort : il est masculin, et il lui arrive d’en avoir marre d’être la Mort
  • Le Guet : la police d’Ankh Morpork, qui mène des enquêtes
  • Moite von Lipwig : un gars qui n’a rien demandé à personne, mais qui vit malheureusement à Ankh Morpork

Choisir au hasard (ou presque) : la méthode que je conseillerais presque, c’est d’y aller au feeling ! Chaque tome aborde avec pertinence et humour un ensemble de thématiques très variées, parfois inattendues, mais toujours aussi bien traitées : on va par exemple de l’opéra à l’Australie, en passant par l’apocalypse, les elfes et le football. Entre autres. Pour cette méthode, vous pouvez donc vous laisser aller à un résumé qui vous tente plus que les autres ; vous pouvez aussi aller voir cette page Wikipedia qui reprend, tome par tome, le cycle auquel il appartient et les thématiques abordées, pour vous permettre d’en repérer un qui vous ferait particulièrement de l’œil !

À noter

J’ai remarqué que les romans plus tardifs ont tendance à avoir des intrigues plus tarabiscotées, contrairement aux premiers, plus directs et faciles d’accès. L’univers du Disque-Monde étant un peu particulier, il s’agit donc, à mon humble avis, d’un paramètre à prendre en compte lors du choix d’un premier livre.

De plus, comme j’ai déjà tenté de vous le faire comprendre, ces romans sont tous très différents les uns des autres : si vous n’avez pas accroché avec l’un d’eux, n’hésitez pas à en essayer un autre !

Dernier point : tous les conseils que j’ai donnés dans cet article n’ont, au final, absolument aucune importance. Si vous voulez lire le Disque-Monde, prenez un tome du Disque-Monde et lisez-le sans vous poser plus de questions : c’est aussi simple que ça !

Si jamais vous tentez l’expérience, n’hésitez pas à m’en parler : quel est le premier tome que vous avez découvert ? Votre personnage préféré ? Dites-moi tout !

Retrouver les tomes chroniqués du Disque-Monde :
Trois Sœurcières