There Goes the Bride: voici venir l’ennui…

C’est en traînant des pieds qu’Agatha Raisin se rend au mariage de son ex, James Lacey. Elle en pince encore pour celui qui l’éclabousse avec son nouveau bonheur. Le jour des noces, coiffée de son plus beau chapeau, Agatha jubile de voir que l’autel est vide : la mariée n’est pas là ! Et pour cause, elle a été retrouvée avec une balle dans le corps avant même de pouvoir dire « oui ». Il n’en faut pas plus pour redonner à Agatha de l’espoir…avant que celui-ci ne retombe comme un pudding pas assez cuit lorsque la police décrète que la suspecte numéro un, c’est… elle !
~ Agatha Raisin, book 20: There Goes the Bride, de M.C. Beaton – Constable
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Je ne m’étais pas replongée dans les aventures de ma chère Agatha Raisin depuis des mois, il était donc plus que temps de retourner à Carsely et de poursuivre la découverte de cette série !

Malheureusement, ce tome-ci ne fait clairement pas partie des meilleurs. Je l’ai même trouvé plutôt bancal : pour moi, ni l’enquête ni les déboires d’Agatha ne tenaient debout dans ce tome-ci, et j’ai survolé ma lecture…

Côté intrigue, je l’ai trouvée décevante. Les enquêteurs ne savent pas où donner de la tête, certaines pistes sont lancées puis abandonnées, le coupable ne m’a pas surprise mais j’ai trouvé le dénouement sorti de nulle part et un peu tiré par les cheveux.

Quant à Agatha, elle ne sait toujours pas quoi faire d’elle-même et de ses relation sentimentales, et j’ai eu la sensation que l’autrice elle-même peinait à trouver de quoi renouveler son personnage… Je n’ai pas non plus ressenti le soutien chaleureux de son entourage, et le village de Carsely lui-même m’a un peu manqué…

Ce tome-ci fut donc un raté pour moi. Il me reste quand même un certain nombre de tomes à découvrir, j’espère que la suite repartira au moins un peu mieux !

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Tome 17 : Cache-cache à l’hôtel
Tome 18 : Un Noël presque parfait

Druide : sombres secrets au cœur de la forêt…

1123 après le Pacte.
Au nord vivent les hommes du froid et de l’acier, au sud errent les tribus nomades et au centre du monde règnent les druides. Leur immense forêt millénaire est un royaume d’ombres, d’arbres et de mystères. Nul ne le pénètre et tous le respectent au nom du Pacte Ancien. Les druides, seigneurs de la forêt, aident et conseillent les hommes avec sagesse mais un crime impensable bouleverse la loi de toutes les couronnes : dans la plus imprenable citadelle du Nord, quarante-neuf soldats ont été sauvagement assassinés sans que personne ne les entende seulement crier.
Certains voient là l’œuvre monstrueuse d’un mal ancien, d’autres usent du drame comme d’un prétexte pour relancer le conflit qui oppose les deux principales familles régnantes. Un druide, Obrigan, et ses deux apprentis ont pour mission de retrouver les assassins avant qu’une nouvelle guerre n’éclate. Mais pour la première fois, Obrigan, l’un des plus réputés maître loup de la forêt, se sent impuissant face à l’énigme sanglante qu’il doit élucider… Chaque nouvel indice soulève des questions auxquelles même les druides n’ont pas de réponses.
Une seule chose lui apparaît certaine : la mort de ces quarante-neuf innocents est liée aux secrets les plus noirs de la forêt.
~ Druide, d’Olivier Peru – Éditions Éclipse
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Ce livre est resté longtemps dans ma pàl : ce petit pavé plutôt sombre de réputation m’impressionnait, avec un petit côté horrifique peu rassurant… Finalement je me suis lancée, et tout va bien. Enfin…

J’avoue avoir refermé ce livre avec un sentiment assez mitigé. Sur certains points, c’était vraiment une excellente lecture : j’ai par exemple adoré l’atmosphère assez angoissante, qui donne presque une sensation de « huis-clos à ciel ouvert » lorsque la menace est dans les parages ! J’ai aussi beaucoup aimé l’univers en lui-même, avec ces ordres de druides qui entretiennent un lien particulier avec la forêt et mettent en place une relation touchante entre un maître et ses apprentis. La magie n’est pas réellement un pouvoir à part entière, c’est davantage quelque chose de l’ordre de l’instinct et de l’ouverture à la forêt et aux animaux ; en quelle sorte, elle m’a rappelé le Vif de l’Assassin Royal, avec une dimension plus sombre qui m’a particulièrement marquée. Quant à l’intrigue, elle apporte un côté « policier » plutôt plaisant à la trame classique de fantasy.

Pourtant, autant le début m’a happée, autant dès la moitié je décrochais déjà un peu… J’ai eu le sentiment que l’intrigue traînait en longueur, que les choses n’avançaient pas vraiment, et surtout que l’enquête initiale était complètement laissée de côté. Alors que le début tisse des liens entre la forêt et le monde extérieur, ces liens sont rapidement oubliés pour ne laisser que les druides renfermés sur eux-mêmes… Puis la grande révélation est arrivée, subitement, sous forme de récits dans le passé imbriqués les uns dans les autres et assez flous. Pouf, le mystère est levé, le problème est réglé, l’affaire est résolue. Finalement, il n’y aura pas vraiment eu d’enquête…

Je n’ai donc malheureusement pas été convaincue par le rythme de l’intrigue, défaut qui a pas mal pesé sur ma lecture. Pourtant, je n’ai pas passé un mauvais moment, puisque l’ambiance était prenante, et l’univers proposait des éléments intéressants. Je ne vous conseillerai donc que de vous faire votre propre avis si le livre vous intrigue, et je suis curieuse de savoir ce que vous en aurez pensé !

Les montagnes se rencontrent aussi, par-delà les mystères

La conservatrice d’un musée d’art asiatique disparaît soudainement à Lausanne lors de la traditionnelle Nuit des musées. Ses parents, les propriétaires d’un prestigieux domaine viticole, signalent aussitôt sa disparition. Comment Adèle Galland, une jeune femme décrite comme brillante et au passé sans histoires, a-t-elle pu disparaître sans crier gare ? Sa sœur Marion, aussi incorrigible qu’acharnée, aide la brigade locale à se saisir de l’enquête, secouant tout le gratin lausannois. Loin de la quiétude de la ville, elle les mènera hors des frontières, loin des sentiers battus ; jusqu’aux confins des monts aux neiges éternelles.
~ Les montagnes se rencontrent aussi, de Chloé Andrieu – Librinova (auto-édité)
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Ce livre a été reçu et est chroniqué dans le cadre d’un service presse : merci à l’autrice pour sa confiance !

Comme je suis toujours partante pour découvrir un petit policier léger, je me suis plongée dans cette lecture dès son arrivée ! Et malgré certains défauts, j’ai finalement passé un moment plutôt agréable.

J’avoue avoir eu un peu de mal à me plonger dedans au début : je trouvais les formulations parfois un peu bancales, les dialogues peu réalistes et les personnages, de fait, peu crédibles. J’avais du mal à croire en leur comportement, leurs relations… D’autant plus que le début de l’enquête est assez balbutiant : les enquêteurs suivent une piste puis l’abandonnent définitivement avant de passer à une autre, et elles n’auront aucune répercussion sur la suite de l’intrigue.

Pourtant, j’ai continué ma lecture. L’alternance de différents points de vue, explorant la temporalité de l’enquête et de la disparition en elle-même, est un procédé narratif qui me plaît beaucoup, et j’ai aimé voir ici aussi les pièces du puzzle s’imbriquer petit à petit ! Et puis, on ne va pas se le cacher, j’avais aussi tout simplement envie d’avoir le fin mot de l’histoire.

Curieusement, n’étant pas adepte de l’insertion de relations sentimentales dans les récits qui n’en ont pas forcément besoin, j’ai plutôt apprécié celle qui se met en place ici. Pas trop présente, elle est néanmoins touchante et j’ai aimé la voir fleurir au fil du roman !

Quant au dénouement, il m’a prise par surprise ! Et s’il m’a légèrement donné le sentiment de sortir de nulle part, je l’ai pourtant trouvé satisfaisant, et plutôt positif (toute proportion gardée bien entendu).

Au final, cette lecture a un petit goût de mitigé : certains éléments m’ont un peu empêchée d’être happée par l’histoire, que j’ai lue de manière assez distanciée. Pourtant, je poursuivais volontiers ma lecture, curieuse d’en découvrir les mystères ! Je n’ai donc pas passé un mauvais moment, mais je n’en garderai pas un souvenir impérissable… Quoi qu’il en soit, je remercie profondément l’autrice pour l’envoi de cet ouvrage, et je vous conseille de découvrir vous-même cet ouvrage pour vous faire votre propre avis !

Les chevaliers du Tintamarre : du tintouin dans la basse-ville

Silas, Morue et Rossignol rêvent d’aventures et de grands faits d’armes tout en vidant chope de bière sur chope de bière à la taverne du Grand Tintamarre, qu’ils peuvent à peine se payer.
Lorsque la fantasque et très inégalitaire cité de Morguepierre, entassée sur les pentes d’un volcan, devient le théâtre d’enlèvements de jeunes orphelines et voit des marie-morganes s’échouer sur ses plages, les trois compères se retrouvent adoubés par un vieux baron défroqué et chargés de mener l’enquête. Les voilà lancés sur les traces d’un étrange spadassinge, d’un nain bossu et d’un terrible gargueulard, bien décidés à leur mettre des bâtons dans les roues… et des pains dans la tronche.
~ Les chevaliers du Tintamarre, de Raphaël Bardas – Mnémos
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Ce roman-là me faisait de l’œil depuis un moment (on ne va pas se le cacher, la couverture n’y est pas pour rien), c’est donc avec une impatience toute particulière que je me suis plongée dans cette lecture !

Le début m’a happée, avec cette atmosphère un peu poisseuse, ces bas-fonds obscurs, cette ville si particulière, et ces personnages mal assortis et hauts en couleurs, qui rêvent de noblesse de cœur et d’âme depuis les tréfonds sordides d’une sombre cité. Les premières pages, remplies d’action, m’ont fait l’effet d’une entrée en trombe ! Dès le début, l’humour est décoiffant et le style est vif : ça part bien !

Et puis, l’intrigue se met en place. Elle est d’emblée assez complexe, et met en relation de nombreuses couches de cette société branlante. Mais je l’ai trouvée floue, peu limpide… Et malheureusement, à trop en faire, l’humour est passé de burlesque à grotesque, de grivois à lourd et gras. J’ai eu le sentiment d’un récit qui se cherche, qui n’a pas encore trouvé son équilibre…

Peu à peu, alors que l’histoire avance et que les personnages progressent, j’ai eu la sensation que toute tentative « d’humour pour l’humour » a été laissée de côté. Le récit s’est concentré sur les personnages, drôles par eux-mêmes quand c’était nécessaire, sinon simplement attachants. L’enquête a pris de l’ampleur, développant encore davantage l’aspect sinistre de l’univers, avec même quelques scènes profondément glauques. À cesser de vouloir trop en faire, j’ai trouvé que le récit était enfin parvenu à trouver un équilibre entre burlesque et policier, et offre alors une dernière partie et un dénouement particulièrement plaisants !

Au final, j’ai été prise par cette enquête, et même s’il y a eu des hauts et des bas dans ma lecture, je considère que j’y ai passé un bon moment. Cela dit, je comprends que ce roman déroute, et qu’il puisse ne pas correspondre aux attentes qu’on peut en avoir. Si vous tentez l’expérience, je serais curieuse de savoir ce que vous en avez pensé !

Un Noël presque parfait pour Agatha Raisin

Bientôt Noël. Le sapin sent le roussi pour Agatha Raisin qui ne digère toujours pas d’avoir été larguée par James Lacey. Pour se forcer à l’oublier, elle se lance à corps perdu dans la préparation du réveillon pour ses amis. Jusqu’à en faire une obsession…
Même le meurtre de Mrs Tamworthy, retrouvée morte après un repas arrosé à la ciguë ne la détourne pas de son but. Pourtant, la riche veuve avait prévenu Agatha : elle était convaincue qu’un membre de sa famille voulait la l’assassiner avant la fin de l’année. Se sentant quelque peu coupable, Agatha part sur les traces du meurtrier, bien décidée à le piéger avant le réveillon pour avoir le temps de préparer sa dinde !
~ Agatha Raisin: Kissing Christmas Goodbye (titre VF : Agatha Raisin : Un Noël presque parfait), de M.C. Beaton – Éditions Constable
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Le petit vent de renouveau lancé sur la série il y a quelques tomes, avec la lancée de l’agence de détectives d’Agatha, poursuit ici sa lancée, et ça fait toujours autant plaisir !

Le nouveau format donné à l’équipe d’Agatha, composée maintenant d’enquêteurs professionnels embauchés par son agence, fonctionne pour l’instant toujours autant pour moi : elle apporte tout un lot de personnages auxquels je commence à vraiment m’attacher, et permet d’introduire régulièrement de nouveaux arrivants tout aussi intéressants. Dans ce tome-ci, on rencontre par exemple la jeune Toni, dont j’ai apprécié l’esprit débrouillard, et avec qui Agatha tisse un lien plutôt inattendu. Par ailleurs, ses acolytes plus anciens développent le côté plus amical de leurs relations, et peuvent se montrer parfois plus touchants, protecteurs et dévoués à leur amie.

Mais comme toujours, c’est Agatha elle-même qui fait tout l’intérêt de chaque tome. Elle se met ici en tête d’organiser un Noël parfait, et s’il est drôle de voir les péripéties dans lesquelles elle s’embarque pour y arriver, j’ai trouvé touchant de voir se rassembler autour d’elle tous ces personnages qui se sont pris d’amitié pour notre détective préférée au fil des tomes.

Quant à l’enquête, elle est comme d’habitude haute en couleurs, avec des personnages extravagants, et un cadre cette fois-ci assez particulier. J’ai suivi ses rebondissements avec plaisir, et n’ayant pas forcément essayé de la résoudre moi-même, je n’avais rien vu venir des révélations finales…

Au final, j’ai donc passé une très agréable lecture avec ce dix-huitième tome des enquêtes d’Agatha Raisin, avec un personnage de plus en plus touchant et une ambiance toujours aussi agréable !

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Tome 17 : Cache-cache à l’hôtel
Tome 20 : Voici venir la mariée

Le Corbeau d’Oxford : petits secrets en haute société

Oxford, 1960. Lorsque Sir Marcus Deering, un riche industriel de la région, reçoit plusieurs lettres de menace anonymes, il prend le parti de ne pas s’en inquiéter. Mais bientôt, un meurtre est commis, et les meilleurs éléments de la police d’Oxford sont mobilisés.
La toute jeune policière Trudy Loveday rêverait de participer à une affaire aussi importante, mais ses supérieurs coupent rapidement court à ses ambitions. Écartée de l’enquête et chargée d’assister le brillant mais peu amène Dr Clement Ryder, médecin légiste, sur une affaire classée, elle se retrouve pourtant très vite au cœur d’une énigme qui pourrait bien la mener sur la piste du mystérieux corbeau d’Oxford…
~ Loveday and Ryder, tome 1 : Le corbeau d’Oxford, de Faith Martin – Éditions Harper Collins (Noir)
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Et hop, un cosy mystery de plus, qui ne détrônera certainement pas ma chère Agatha Raisin, mais que j’ajouterai certainement à ma liste de séries à suivre tranquillement. Léger, agréable mais pas inoubliable, cette lecture a très bien rempli sa tâche de me faire passer une chouette lecture !

Contrairement à la plupart des autres romans du genre, celui-ci penche davantage du côté policier, avec les personnages de Trudy Loveday, fraîchement entrée dans les forces de l’ordre, et le Dr Clement Ryder, ancien légiste reconverti en coroner, qui forment un duo incongru mais plaisant. Du fait de leurs professions respectives, le récit se concentre beaucoup plus sur l’enquête en elle-même et s’en écarte peu. Je me suis plus attachée au duo de Loveday et Ryder, dans leurs interactions et leur fonctionnement, qu’aux personnages en eux-mêmes (quoique Ryder et ses problématiques de santé m’ont touchée), donc ce manque de profondeur ne m’a pas dérangée outre mesure.

L’histoire était quant à elle bien ficelée ! J’ai eu la satisfaction de deviner une partie des explications, sans pour autant avoir pu tout prédire, et ça m’arrive suffisamment rarement pour être souligné. L’intrigue est un vrai sac de nœuds, dont l’autrice tire plusieurs ficelles, et nous en dévoile les rapprochements peu à peu. J’ai parfois été un peu perdue, à perdre de vue l’un des fils (pour reprendre cette métaphore !) et ne plus me souvenir d’où il mène, mais je me suis laissée porter et, puisque finalement tout s’éclaire, cela n’a pas non plus posé de problème.

Ce premier tome ne sera pas inoubliable pour moi, mais m’aura fait passer une excellente lecture, au ton léger et au duo de protagonistes attachants : je lirai la suite avec plaisir ! Et vous, quelles sont vos séries préférées de cosy mystery ?

Les Veilleurs de Glargh, enquête au pays des bras cassés

Dans la grande cité de Glargh, en terre de Fangh, de fiers soldats font régner l’ordre. Bon, la plus grande part du boulot consiste à faire des rapports sur les dégâts provoqués par les aventuriers, mais la présence des uniformes rouges dans les rues rassure les badauds. C’est déjà ça.
Parmi ces respectables veilleurs, l’unité Furets est considérée comme de la bleusaille incompétente. Et plutôt mal assortie, par-dessus le marché : autour de l’héritier d’une longue lignée de charcutiers, on trouve notamment un ingénieur porté sur la bouteille, une amazone à la beigne facile, un médecin trop bavard, une Drow susceptible, un nobliau pistonné et même un Nain ! Puis voilà qu’on leur colle, en plus, une experte en magie dont personne ne sait trop quoi faire…
Quand les Furets se voient confier une véritable mission, ils s’imaginent que leur chance a tourné. Enfin une enquête digne de ce nom, et sur un double meurtre ! Mais à mesure que les indices pointent vers des personnages aussi puissants que dangereux, les Furets commencent à douter. L’affaire ne serait-elle pas trop grosse pour eux ? À croire qu’ils ont été choisis exprès pour échouer !
~ Les Veilleurs de Glargh, de John Lang – J’ai Lu
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Le Donjon de Naheulbeuk, c’est l’univers de mon adolescence : je connaissais les épisodes par cœur, j’ai dévoré tous les livres, découvert à partir de là bien d’autres sagas MP3… Autant dire que quand j’ai vu celui-ci à la librairie, je l’ai ramené à la maison pour ma petite dose de nostalgie.

Et ce roman a été pile à la hauteur de ce que je lui demandais ! J’ai retrouvé avec délice l’univers de Fangh et ses loufoqueries, ses Nains et ses mages, cette ambiance qui sent bon les souvenirs d’ado… Pour la première fois, on suit un groupe de personnages complètement inédits, qui certes rappellent souvent les héros que nous connaissons, mais qui savent pourtant se démarquer : l’équipe, plus grande, est composée de soldats aux origines et profils variés. Si on retrouve la Barbare et le Nain, on découvre par exemple une Efle Noire, un médecin, un artilleur… Ces nouvelles têtes, ajoutées au contexte assez nouveau d’une milice urbaine, apportent une petite dose de fraîcheur qui fait du bien.

Côté histoire, nos soldats sont envoyés sur une enquête mystérieuse, qui se révèle rapidement bien plus complexe qu’il n’y paraît. J’ai souvent eu l’impression que cette enquête n’était pourtant pas tant que ça au centre du propos, qui se concentre avant tout sur les personnages et leurs incapacités respectives à faire face aux événements qui leur tombent dessus. Du pur John Lang, quoi. Il n’y a donc pas vraiment moyen d’enquêter en tant que lecteur, mais comme dit plus haut, je ne suis pas venue pour ça, et j’ai passé un excellent moment à suivre les nombreuses péripéties ! La fin est peut-être un poil rapide, mais quelque part c’est tout aussi bien : on a suivi les personnages jusqu’au bout de ce qu’ils pouvaient faire, à d’autres maintenant de s’occuper de la suite des événements. Et qui sait-peut-être aurons-nous une suite ?

Seul petit bémol : je ne le conseillerais pas à des personnes qui ne connaissent pas du tout l’univers, étant donné que l’auteur ne prend pas vraiment le temps de le présenter ici, ni de rappeler les événements de l’Orbe de Xaraz et du Conseil de Suak… Pour tous les adeptes, par contre, c’est une très bonne lecture que je vous conseille chaudement !

Agatha Raisin, des trombes d’eau et d’émotions

Entre son agence de détective qui tourne au ralenti et les réunions des dames de Carsely, Agatha s’ennuie. Aussi est-elle enchantée lorsque son ex-mari James Lacey l’invite pour des vacances mais – horreur ! – sa conception d’un séjour idyllique est le petit hôtel décrépi de Burryhill-on-Sea où, enfant, il passait ses étés. Et tout va de mal en pis : quand un autre client de l’hôtel est assassiné, Agatha est la principale suspecte et se voit obligée de résoudre l’affaire depuis sa cellule de prison !
~ Agatha Raisin: Love, Lies and Liquor (titre VF : Agatha Raisin : Cache-cache à l’hôtel), de M.C. Beaton – Éditions Constable
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Quand je ne sais pas quoi lire, je lis un Agatha Raisin : c’est léger, prenant, ça se lit vite, et je suis tellement bien dans cet univers !

Ce tome-ci a été particulièrement agréable à lire. Depuis qu’Agatha a fondé son agence de détective privée, je trouve que la série a retrouvé un regain d’énergie, mais dans ce tome-ci c’est Agatha elle-même qui m’a surprise par son évolution ! Sa relation avec « les hommes de sa vie » prend un tournant inattendu, et ça fait du bien de voir Agatha reprendre du poil de la bête. Pour ce qui est de ses employés, je m’attache davantage à eux tome après tome, et j’ai aimé les voir prendre de l’importance dans son entourage aussi bien que dans l’enquête.

Concernant l’enquête en elle-même justement, j’ai eu peur au début qu’elle prenne le même chemin que celle d’un des tomes précédents, mais l’intrigue s’est rapidement démarquée, là encore avec des retournements de situation plutôt inattendus. L’équilibre entre l’avancée de l’enquête et des tribulations personnelles d’Agatha était plutôt bien géré, avançant de manière égale tout au long du récit. Mention spéciale pour la météo, pluvieuse bien comme il faut tout au long du livre, parfaite pour une lecture de fin d’été, quand on se languit de l’automne !

Je retiendrai donc de ce tome un très bon équilibre entre tous les éléments, et un certain renouveau qui fait du bien. J’espère que le tome suivant continuera sur cette lancée, parce que je suis encore loin de me lasser de cette chère Agatha Raisin ! Et vous, quels sont vos séries de cosy mystery préférées ?

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Tome 18 : Un Noël presque parfait
Tome 20 : Voici venir la mariée

Et Dieu se leva du pied gauche : du sarcastique à l’abominable

Après avoir avoué à sa femme qu’il avait toujours détesté le thé, Ambroise Perrin se défenestre sous les yeux médusés des personnes présentes. Dans un palace vénitien, Louise Duval se réveille d’une soirée de gala et découvre que sept de ses collègues sont morts au même moment dans leur lit de cause inexpliquées. Rien ne lie ces deux affaires, si ce n’est leur mystère. C’est assez pour intéresser Evariste Fauconnier, enquêteur émérite spécialisé dans les affaires que personne ne peut résoudre. Entre crimes en série et esprits diaboliques, le fin limier va devoir dénouer les fils d’une gigantesque toile qui risque bien d’avaler son âme autant que sa raison.
~ Et Dieu se leva du pied gauche, d’Oren Miller – Éditions de l’Homme Sans Nom
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Il semble que quand je ne sais pas trop quoi lire, les enquêtes d’Évariste Fauconnier et Isabeau Le Du se trouvent toujours être pile ce qu’il me faut. Et pendant les vacances, cette lecture prenante, avec un bel équilibre de légèreté et de noirceur, a été pile le bon choix !

Quel délice de retrouver ces deux personnages ! Ils forment un duo très « Sherlock/Watson », comparable mais pas identique, et entretiennent une relation touchante derrière les constantes piques de sarcasme qui ponctuent chacun de leurs dialogues. Comme ma très chère Agatha Raisin, Évariste et Isabeau sont des personnages que j’adore retrouver, pour eux-mêmes peut-être même plus que pour les enquêtes sur lesquelles ils travaillent.

L’enquête quant à elle s’est avérée aussi palpitante que dans les tomes précédents, abordant ici un thème aussi fascinant qu’abominable (mais que je ne dévoilerai pas pour vous laisser le plaisir de la découverte). Partant rapidement de Venise, l’histoire se déroule en réalité presque exclusivement en Suisse, dans une petite ville près de la forêt. On est donc plongés dans une ambiance très particulière, où tout le monde connaît tout le monde mais où les secrets ont la dent dure, et où le mystère est omniprésent… J’avais en partie deviné quelques révélations à l’avance, mais ça n’a en rien entaché la fin grandiose.

Ce fut donc une excellente lecture, que j’aurais pu dévorer si j’avais eu une journée à ne rien faire d’autre ! Pour l’instant, ce tome est le dernier paru, à mon grand désespoir, et je croise tous mes doigts pour qu’elle continue…