Voyage au cœur de la science-fiction : le genre à la loupe

La Science-fiction incarne pour certains le domaine des possibles, alors que pour d’autres elle apparaît comme puérile, car souvent réduite à des stéréotypes éculés et des œuvres non représentatives.
Avec cet ouvrage, nous entendons vous faire (re) découvrir ce vaste genre aux multiples facettes capable comme nul autre de s’interroger sur notre monde.
Nous allons parcourir le temps à la recherche du moment où tout a commencé, rencontrer les précurseurs et les personnalités du genre, nous faufiler au cœur de récits majeurs et explorer ses thèmes de prédilection.
Qui que vous soyez, peu importe où et quand vous existez, vous découvrirez des œuvres qui résonneront en vous.
Alors, respirez un grand coup et accrochez-vous à ce livre, mais n’attachez pas vos ceintures, car là où nous allons, nous n’aurons plus besoin de routes…
~ Au cœur de la Science-Fiction, de Gillian Brousse (avec la participation de Rachel Gali, Wilfried Renaut, Magali Lefebvre, A.F Lune, Morgane Stankiewiez & Laurent Cazuguel) – Noir d’Absinthe
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Ce livre a été reçu et est chroniqué dans le cadre d’un service presse : merci à la maison d’édition pour sa confiance !

Bien que très amatrice des littératures de l’imaginaire depuis toujours, de la fantasy en particulier, je n’étais jusqu’à récemment que peu intéressée par les univers proposés par la science-fiction. C’est pourtant un genre que je me mets à explorer tranquillement, voire à apprécier… J’étais donc ravie de pouvoir découvrir cet ouvrage qui propose de décortiquer le genre, son histoire et ses codes !

De manière assez logique, l’auteur présente la chronologie du genre, remontant assez loin dans ses premières apparitions, puis décortique son évolution au fil des décennies. Il aborde également les thèmes principaux de la science-fiction et ses sous-genres, avant de plonger dans de très nombreux exemples de la littérature, du cinéma et d’autres formes d’expression du genre, musicales et plastiques entre autres. J’ai aimé ce panorama très complet, où les nombreuses références permettent autant aux connaisseur.se.s de retrouver leurs repères qu’aux novices de découvrir de nouveaux titres à explorer.

Au-delà de cette approche, le discours est régulièrement entrecoupé d’articles, qui permettent d’ouvrir une large parenthèse sur un point en particulier, pour lesquels l’auteur confie parfois la plume à un.e autre auteur.rice. Ces apartés permettent d’en apprendre davantage sur une figure de la science-fiction ou sur un univers en particulier, et m’a souvent donné envie d’en découvrir plus ! Tout au long de ma lecture, j’ai bien sûr noté de très nombreuses références à aller explorer plus tard… D’ailleurs, chaque partie se conclut sur une liste de titres conseillés par l’auteur, pratique !

Seule petite ombre au tableau, qui est surtout due aux attentes que j’avais : l’ouvrage s’étend beaucoup sur le cinéma puis sur les séries télé de science-fiction. Je pensais surtout plonger dans les univers littéraires du genre, je ne m’attendais donc pas à ce que ce voyage prenne autant de temps pour explorer les univers de l’audiovisuel. Cela dit, l’auteur propose ainsi une approche beaucoup plus complète, que j’ai eu la bonne surprise de voir étendue jusqu’à des arts auxquels je ne m’attendais pas : les arts graphiques et plastiques notamment, ainsi que la musique.

Ce fut donc une lecture riche et très intéressante, que j’ai picorée avec beaucoup de curiosité. Je pense qu’elle saura plaire autant aux novices qu’aux initié.e.s, par son foisonnement de références et de thématiques abordées. C’est un ouvrage très complet, qui m’a permis une très belle plongée dans ce genre que je connais maintenant bien mieux : je vous le conseille chaleureusement ! D’ailleurs, est-ce que vous connaissez d’autres écrits sur les genres de l’imaginaire ?

Tragédie baryonique, orques de métal et tortue des étoiles

2173. L’humanité se remet progressivement de la grande migration climatique qui a décimé sa population. Le progrès scientifique est au point mort.
Seule perspective possible : mettre la main sur les gisements d’antimatière qui doivent se cacher quelque part dans l’espace. A cette fin, des mineurs d’espace-temps génèrent des trous de ver pour explorer les strates de l’Univers.
Sara et Slow sont ainsi embarquées dans le module Orca-7131. Mais une avarie improbable transforme cette mission de routine en catastrophe. Une expédition de la dernière chance s’organise alors – une tentative de sauvetage qui va peut-être marquer le retour de la denrée devenue la plus rare : l’espoir.
~ La trilogie baryonique, tome 1 : La tragédie de l’orque, de Pierre Raufast – Aux Forges de Vulcain
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Ce livre a été reçu et est chroniqué dans le cadre d’un service presse : merci à la maison d’édition pour sa confiance !

Je connaissais l’auteur par plusieurs de ses précédents titres. J’avais beaucoup aimé le style narratif unique qu’il proposait alors, presque sous forme de poupées russes qui s’ouvrent à la suite des autres, exercé plutôt dans un style contemporain. J’étais donc très curieuse de le découvrir dans ce premier essai de science-fiction !

S’il n’a pas repris ici cette construction narrative particulière, il se dégage malgré tout ce petit quelque chose de raufastien qui m’a beaucoup plu. L’univers de science-fiction qu’il propose ici n’est pas de ces univers complexes, très lointains et complètement différents, ni une version post-apocalyptique de notre univers, plus proche mais traumatisé. À l’opposé de tout ça, l’auteur m’a semblé faire presque une proposition, extrapolée de nos avancées technologiques actuelles et de celles qui pourraient être celles de demain. Il met donc en place atmosphère très réelle, très proche de nous et de notre société contemporaine, mais sans jugement et sans pessimisme appuyé, ce que j’ai trouvé rafraîchissant et très bien mené !

Côté intrigue, là aussi l’auteur propose quelque chose de très tangible, à la hauteur de simples individus à qui il arrive la mauvaise chose au mauvais moment. Bien sûr, les enjeux sont grands, mais il s’agit avant tout de deux humains qui tentent de sauver deux autres humains, et d’encore d’autres humains qui ne peuvent qu’attendre en angoissant… Encore une fois, c’est une simplicité que j’ai trouvée rudement efficace, et qui m’a happée jusqu’au bout !

Mais si simplicité il y a, le roman est loin de manquer de profondeur. J’ai trouvé les personnages très bien construits, avec suffisamment de nuances pour les rendre profondément réels, sans tomber pour autant dans l’exagération de personnages torturés (bien qu’il y en ait un ou deux dont on a très envie de découvrir les secrets…). Avec énormément de naturel, l’auteur profite du cadre qu’il a mis en place pour aborder un certain nombre de thématiques. On parle donc par exemple de la présence des IA dans notre quotidien, de la course à l’avancée technologique ou encore des relations familiales à distance. Là encore, il n’apporte aucun jugement, et se contente de les présenter comme partie intégrante de notre monde, avec leurs problématiques, leurs avantages et leurs défauts…

Bien entendu, la fin de ce premier tome présage de nombreuses conséquences, et je suis très curieuse de découvrir comment les choses vont se développer. En tout cas, cette première excursion de Pierre Raufast au pays de la science-fiction m’a énormément plu, avec une approche que j’ai trouvée très fraîche du genre : il parvient à coller à tous ses codes, tout en proposant une atmosphère complètement différente de tout ce que j’ai pu rencontrer pour l’instant… Je vous conseille donc chaleureusement de foncer découvrir ce premier tome d’une trilogie qui promet de belles choses !

Roche-Nuée embrumée et lectrice déconcertée

Sur Roche-Nuée, atoll de corail blanc qui, depuis que la mer s’est retirée, se dresse comme un énorme champignon au milieu d’un désert de sel, les êtres comme moi n’ont pas droit à l’existence. Je suis un nain de sexe indéterminé, un indésiré, et ce n’est que par un caprice de mon frère aîné que je n’ai pas été jeté à ma naissance du haut de la falaise. Pour moi, vivre, c’est me faire oublier; c’est demeurer une Ombre. Que j’attire l’attention d’autrui par une parole ou un regard, et c’est la chute mortelle dans le vide. Mais je comprends le langage de l’eau, du vent, du feu et de la roche. Et lorsque la transgression des tabous qui nous gouvernent déclenchera la colère des éléments, c’est de l’Ombre méprisée à quoi me réduit ma nature que surgira peut-être la lumière.
~ Roche-Nuée, de Garry Kilworth – Éditions Scylla
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Ce livre a été reçu et est chroniqué dans le cadre d’une masse critique Babelio : merci à la maison d’édition pour sa confiance !

Je suis souvent adepte de ces récits aux frontières des genres, qui jouent avec les certitudes pour nous emmener plus loin, au-delà des codes de l’imaginaire, dans des récits encore inexplorés. Roche-Nuée fait complètement partie de ces romans « OLNIs », mais si je l’ai trouvé extraordinaire en soi, il n’aura malheureusement pas su m’emporter émotionnellement…

C’est un texte qui nous envoie dans un univers complètement déroutant, dont les contours sont tracés petit à petit, au fil du récit. On découvre alors une société tribale aux règles déroutantes, un personnage qui n’existe pas, un monde étriqué qui pourrait tout autant être primitif et post-apocalyptique : tout est fait pour déconcerter, secouer, et mettre en place un récit qui questionnera de nombreuses thématiques.

L’auteur aborde effectivement énormément de sujets au travers du témoignage d’Ombre, ce personnage à la fois observateur externe et central aux événements. Alors qu’il avance lentement, inexorablement le long de son existence, il évoque d’abord le handicap et la différence, puis la moralité et la tradition, les frontières et l’inconnu, l’écologie… Il pose ces questionnements sous des angles que j’ai trouvés plutôt novateurs, et qui m’ont sans cesse poussée à prendre le temps d’y réfléchir moi-même. Tout au long du récit, le fil rouge semble être enroulé autour du changement, cette lente évolution que personne ne voit vraiment mais qui entraînent soudain les choses dans une direction complètement inattendue ; j’ai d’ailleurs aimé observer l’auteur transformer peu à peu chacun des aspects de son univers pour y confronter ses personnages.

Je regrette néanmoins un manque d’attachement à ma lecture. Côté narration, j’ai eu le sentiment de suivre un récit qui ne suggère pas vraiment de finalité, sans pour autant présenter cet aspect contemplatif que j’aime beaucoup. Les événements passent, simplement, l’un après l’autre. Je n’ai pas non plus été emportée par les personnages, dont j’ai suivi l’évolution de manière assez détachée. J’ai pourtant apprécié la fin : je ne l’ai pas vraiment vue venir, et pourtant, au vu de la lente évolution qui traverse tout le roman, il n’aurait pas pu en être autrement.

Ce fut donc une expérience de lecture mitigée pour moi : je suis restée assez en-dehors des événements, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages… Néanmoins, je reconnais qu’il s’agit réellement d’un récit passionnant et assez poétique, que je vous conseille chaleureusement si vous êtes à la recherche de quelque chose qui vous emmènera ailleurs. Et si jamais vous tentez l’expérience, je suis curieuse de savoir ce que vous en pensez !

Astrevise : vers les étoiles et au-delà !

Spensa est devenue pilote et s’est engagée dans la guerre sans fin qui oppose les derniers survivants de l’espèce humaine, menacée d’extinction, aux Krell, un mystérieux peuple extraterrestre. Ayant réussi à faire réhabiliter la mémoire de son père, accusé injustement de trahison, Spensa est maintenant membre à part entière de la Force de Défense Rebelle.
Alors qu’elle vient tout juste de commencer à prendre la mesure de ses nouveaux pouvoirs cytoniques, Spensa reçoit d’une extraterrestre mourante, Alanik, les coordonnées de la station spatiale Astrevise, où se trouve la clé de la survie de l’humanité. Elle décide d’infiltrer le lieu et se trouve malgré elle piégée dans des intrigues politiques qui la dépassent.
~ Skyward, tome 2 : Astrevise, de Brandon Sanderson – Le Livre de Poche
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Merci à l’éditeur pour sa confiance lors de l’envoi de ce titre !

Est-ce que le premier tome avait été un coup de cœur sidéral ? Oui. Est-ce que ce tome deux est à la hauteur ? Re-oui. Enfin, presque. Enfin, oui.

Je dois avouer que j’ai un tout petit peu moins accroché à ce deuxième tome en termes d’ambiance. Le premier se démarquait avec cette atmosphère unique d’école de pilotage spatial, qui m’avait ultra-emballée ; ici on sort de ce contexte pour découvrir un univers plus large, fascinant certes, mais qui perd ce côté « Top Gun ». D’autre part, cette ouverture vers d’autres cultures et des enjeux plus larges implique naturellement le développement d’intrigues plus politiques, et de machinations à plus grande échelle : ces éléments narratifs ne m’emportent pas autant que d’autres, et je reconnais n’avoir pas été aussi happée par ce tome-ci que par le précédent…

Pour autant, j’ai adoré. La narration de Brandon Sanderson est toujours aussi addictive et toujours aussi fluide, et il maîtrise toujours autant les retournements de situation. Il m’a bien chamboulé le cerveau une ou deux fois ici, avec des révélations qui donnent à chaque fois une toute nouvelle dimension au récit ! Quant aux combats aériens que j’aimais tant dans le premier tome, l’auteur est parvenu à en intégrer une belle dose ici aussi, pour ma plus grande satisfaction.

Astrevise nous emmène à la rencontre de nouvelles cultures et de nouveaux personnages, dont j’ai apprécié la diversité, aussi bien sur le plan des caractéristiques physiques (qui viennent d’ailleurs questionner et moderniser la conception classique des identités de genre chez les peuples non-terriens) que d’un point de vue moral. Ces nouveaux personnages sont aussi intrigants qu’attachants, mais ce sont bien Spensa et M-Bot qui continuent d’avoir toute mon affection…

Bien entendu, ce second tome finit lui aussi sur un cliffhanger qui ferait trépigner d’impatience le plus imperturbable des cailloux, et je n’ai qu’une hâte : découvrir le tome 3.

Retrouver d’autres tomes chroniqués :
Tome 1 : Vers les étoiles

Voyage unique dans le Désert des couleurs

Dans le désert des couleurs, chaque grain de sable est un souvenir perdu et oublié. Marcher dans les dunes, c’est voir sa mémoire s’effacer. Alors pour se protéger, l’humanité s’est réfugiée dans le cratère d’un volcan. Mais depuis quelques temps, le sable monte chaque jour le long de ses pentes. Malgré les risques, une fille qui perd ses souvenirs, un garçon porteur de mémoire et un oiseau télépathe partent explorer le désert multicolore afin de trouver une solution pour lutter contre la crue. En chemin, ils se perdront. À la fin, ils se retrouveront.
~ Le Désert des couleurs, d’Aurélie Wellenstein – Scrineo
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J’avais envie de découvrir l’autrice depuis un moment, mais j’avais toujours un peu peur de la réputation très sombre de ses écrits. Quand j’ai découvert celui-ci en librairie, il m’a immédiatement interpelée, avec un résumé annonçant quelque chose de beaucoup plus lumineux…

J’attendais donc beaucoup de ce roman, et je n’ai pas du tout été déçue. L’écriture est belle, et crée avec un mélange de simplicité et de poésie un univers tangible, aux contours assez flous mais qui se dévoilent au fil du récit. Loin d’être frustrée par la concision de la mise en contexte, j’ai au contraire adoré la place que ces étendues de sable infinies laissent aux personnages pour se développer, et les innombrables passés que l’on peut imaginer derrière chaque grain de sable.

J’ai été conquise également par les personnages qu’elle a construits : ce duo d’explorateurs dont la mission pourra peut-être sauver le peuple entier, cet humaine et ce « demi-dieu » à la nature si particulière, ce frère et cette sœur à la relation complexe… Ils ont l’infini du désert pour eux seuls, mais ce roman est presque un huis clos au cœur de leur relation, sans cesse en évolution. Au fil des souvenirs, on assiste aux conflits et aux réconciliations, aux révélations, et quelque part presque en arrière plan, à l’avancement de leur quête.

L’autrice aborde dans ce roman un certain nombre de thématiques assez fortes, du traumatisme à la mémoire, des erreurs de l’humanité à la cause animale. Pourtant, j’ai trouvé qu’elle tentait de leur apporter une forme d’apaisement. Malgré certaines scènes très fortes, particulièrement poignantes, j’ai aimé la manière dont elle est parvenue à faire apparaître cet éclat de lumière coloré au milieu de l’obscurité…

Ce fut donc une première expérience particulièrement réussie avec Aurélie Wellenstein, une expérience unique, toute en nuance et en poésie, et j’essaierai de me procurer ses autres romans. D’ailleurs, lequel me conseillez-vous ? Est-ce que vous avez aimé celui-ci ?

Mois de l’imaginaire : le TAG des littératures SFFF !

Octobre vient tout juste de débuter, le mois de l’automne, des soupes et des citrouilles… Mais chez les éditeurs, c’est surtout le Mois de l’Imaginaire ! Pour l’occasion, de nombreux événements sont organisés, et les maisons d’édition remettent en lumière leurs anciennes et nouvelles parutions d’imaginaire. J’en profite donc moi aussi pour vous concocter un petit TAG spécial littératures SFFF, autour de notre rapport à ces univers et des titres qui nous ont marqués !

SF, fantasy ou fantastique ? 

Fantasy, sans une hésitation ! Je m’aventure parfois vers le fantastique, et me mets à explorer davantage la science-fiction, mais ce sont malgré tout les univers de fantasy qui me font le plus rêver et voyager…

Le livre qui représente ce que tu préfères en imaginaire

Pour son côté « conte » et « aventure initiatique », pour son univers incroyable devenu emblématique, pour son personnage si attachant et la part d’émerveillement qui transparaît tout au long du récit : Le Hobbit, de J.R.R. Tolkien !

Le sous-genre que tu aimes le moins ou que tu as le moins exploré

J’ai beaucoup de mal avec la romantasy (romance-fantasy), où j’ai trop souvent l’impression que l’univers imaginaire n’est qu’un prétexte pour raconter toujours la même romance… Sinon, je ne me suis toujours pas approchée de l’urban fantasy ou de la bit-lit ; un jour, qui sait ?

L’auteur.rice en qui tu as aveuglément confiance 

J’aurais pu dire Pratchett, dont les romans du Disque-Monde me font toujours passer un moment extraordinaire, mais il m’a malheureusement déçue lorsque j’ai voulu le découvrir dans un autre univers… Par contre, Brandon Sanderson est pour l’instant un sans faute, aussi bien en fantasy qu’en science-fiction !

Un livre que tu conseilles pour commencer la SFFF

Sans hésiter, l’univers de l’Assassin Royal, de Robin Hobb ! Il peut sembler impressionnant vu le nombre de tomes, mais l’univers est particulièrement fluide à appréhender, et l’autrice a un don pour créer des personnages qui nous poussent jusqu’aux plus sombres retranchements de nos émotions de lecteurs…

Une pépite trop peu connue 

Entre troll et ogre, de Marie-Catherine Daniel : un roman one-shot assez court, à l’univers d’une originalité déroutante et à la narration plutôt particulière, qui emmène ses lecteurs bien plus loin que le « simple » récit de fantasy…

L’univers imaginaire où tu aimerais passer des vacances

Même si le danger n’y est jamais vraiment loin, je serais très curieuse de passer une semaine à l’Institut St Mary’s, dans cet univers de Jodi Taylor où les historiens vont faire leurs recherches directement sur le terrain… Même pas peur, j’ai très envie de les suivre quelque temps ! Puis d’en revenir, bien entendu.

L’élément scénaristique qui te plaît à tous les coups 

Sans grande originalité, j’adore les récits qui emmènent un groupe de personnages à l’aventure ! Les voyages et les paysages, l’action et les rebondissements, les personnages différents qui se complètent dans une même quête… J’adore !

Ton dernier coup de cœur en SFFF 

Je ne sais pas encore s’il s’agira d’un coup de cœur, mais j’ai beaucoup aimé Le Désert des Couleurs, ma première découverte d’Aurélie Wellenstein. Ce roman m’a happée, touchée, bouleversée par moments, et j’en garde un très, très bon souvenir.

Ta lecture en cours ou ta prochaine lecture SFFF 

Je me suis récemment replongée dans la saga de science-fiction de Brandon Sanderson, avec son second tome Astrevise ; et pour l’instant c’est comme le premier : c’est génial et ça se dévore !

J’espère que ce petit TAG sur les littératures SFFF vous aura plu ; peut-être même avez-vous découvert de nouveaux titres ? Quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à le reprendre de votre côté : répandons notre amour pour ce genre littéraire si divers, si vaste et si extraordinaire !

Retrouvez ce TAG chez d’autres explorateur.rice.s de l’imaginaire :
Les Paravers de Millina
Nette Pierre de Lune
Du côté de chez Cyan
Le Petit Monde de Clem
La République des livres
Light and Smell
L’évasion par la lecture

Vous avez répondu à ce TAG mais n’apparaissez pas dans cette liste ? N’hésitez pas à me transmettre le lien de votre article, je l’ajouterai à la liste avec grand plaisir !

Journal d’un Assasynth, chroniques d’un androïde introverti

« J’aurais pu faire un carnage dès l’instant où j’ai piraté mon module superviseur ; en tout cas, si je n’avais pas découvert un accès au bouquet de chaînes de divertissement relayées par les satellites de la compagnie. 35 000 heures plus tard, aucun meurtre à signaler, mais, à vue de nez, un peu moins de 35 000 heures de films, de séries, de lectures, de jeux et de musique consommés. Comme impitoyable machine à tuer, on peut difficilement faire pire. »
Et quand notre androïde de sécurité met au jour un complot visant à éliminer les clients qu’il est censé protéger, il ne recule ni devant le sabotage ni devant l’assassinat ; il s’interpose même face au danger, quitte à y laisser des morceaux.
~ Journal d’un Assasynth : tomes 1 à 3, de Martha Wells – L’Atalante
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Quand sont passés dans mes mains les trois premiers tomes de cette série, que j’ai vu leur taille d’à peine 130 pages et le nombre de prix qu’ils ont reçus, je me suis dit que quitte à les avoir à disposition, autant prendre le temps de les découvrir. Et ce fut une excellente décision !

Au travers de ces trois tomes très courts (qui ne forment que le début de la saga semble-t-il), l’autrice met en place un univers de science-fiction très accessible et un personnage profondément attachant. Les codes du space opera réutilisés ici permettent de prendre rapidement ses marques, et c’est au travers du personnage et des intrigues que l’on découvre peu à peu les spécificités de cet univers-ci. Peu habituée à ce genre, justement, j’ai réussi à m’attacher dès le début au personnage, androïde à la personnalité très particulière : croise-t-on souvent un androïde dont la seule envie est de rester dans son coin à dévorer des séries TV ? En mettant en place un personnage décalé et un univers plutôt simplifié, l’autrice propose ici quelque chose d’assez original je trouve, et qui a très bien fonctionné avec moi !

Côté histoire, j’ai aussi énormément aimé ce que l’autrice propose : elle met en place dès le début une intrigue qu’elle poursuit comme un fil rouge sur chaque tome. Chacun présente un épisode à part entière, avec ses éléments de départ, son aventure et ses péripéties propres, mais s’inscrivant toujours dans la quête générale du personnage. En soi, les tomes se suffisent donc à eux-mêmes, et j’ai apprécié cet équilibre maîtrisé, qui donne davantage la sensation de se lancer dans une série aux épisodes courts et divertissants (est-ce d’ailleurs à mettre en parallèle avec l’amour du personnage principal pour une certaine série spatiale ?) que dans une (énième) grande saga épique où va se jouer le destin du monde.

Petit bémol à noter : j’ai eu davantage de mal avec le troisième tome. Contrairement aux deux autres, j’ai dû lire celui-ci en courtes et nombreuses sessions de lecture, et je crains que ce rythme morcelé, non aidé par un vocabulaire « spatial » très spécifique, ne m’ait empêchée de l’apprécier autant que je l’aurais voulu… J’essaierai néanmoins de mettre la main sur la suite, et je vous conseille chaleureusement cette série ! Si vous êtes particulièrement amateur.rice de science-fiction, je serais curieuse d’avoir votre avis sur ce que propose ici Martha Wells, et qui me semble mine de rien assez novateur.

Rentrée littéraire : les nouveautés de l’imaginaire 2022

J’ai peu l’habitude de garder un œil sur les nouveautés, mais comme la rentrée littéraire arrive, ça me semble l’occasion idéale pour en faire ressortir le travail des éditions de l’imaginaire, encore trop peu mis en avant à mon goût. Voici donc une petite sélection des prochaines nouveautés d’août et septembre qui me font envie !

25 août : Un pays de fantômes, de Margaret Killjoy – Argyll
> plus d’infos chez l’éditeur
Peu adepte des intrigues très politiques, j’ai quand même été plutôt intriguée par celui-ci… Peut-être à cause du personnage principal, journaliste en reportage, qui pourrait apporter une narration et un point de vue assez novateurs ? En tout cas, j’avais beaucoup aimé Le Chien du Forgeron de Camille Leboulanger, que proposait déjà l’éditeur, et j’aimerais continuer à découvrir son catalogue !

25 août : La maison des feuilles, de Mark Z. Danielewski – Monsieur Toussaint Louverture
> plus d’infos chez l’éditeur
J’avais entendu parler de cet objet littéraire non identifié il y a un sacré paquet de temps, et il m’avait profondément intriguée. Puis je n’y ai plus repensé, puis j’ai appris que Monsieur Toussaint Louverture comptait s’en charger, puis je n’y toujours pas repensé… Jusqu’à découvrir l’annonce de cette nouvelle édition ! Je trépigne donc d’impatience à l’idée de pouvoir enfin découvrir cet ouvrage, d’autant plus qu’il s’agira à n’en pas douter d’un objet-livre absolument sublime…

31 août : Un gars et son chien à la fin du monde, de C.A. Fletcher – J’ai Lu
> plus d’infos chez l’éditeur
L’apocalypse, les humains, la civilisation… Dans ce roman, réédition en poche d’un livre que je ne connaissais pas du tout, on va parler de chiens. Je suppose que le lien humain-animal va être une thématique importante, et ça me tente beaucoup (contrairement à celle du post-apo, qui me parle peu). Je suppose aussi que cette lecture a de grandes chances de me faire verser toutes les larmes de mon corps, mais on verra bien…

15 septembre : Un psaume pour les recyclés sauvages, de Becky Chambers – L’Atalante
> plus d’infos chez l’éditeur
J’entends énormément parler de Becky Chambers, avec des avis tous plus élogieux les uns que les autres : forcément, je finis par avoir envie de la découvrir… Il paraît que celui-ci est particulièrement doux et cosy, avec beaucoup de questionnements et un peu de thé. Est-ce qu’il m’en faut plus pour avoir envie de tenter le coup ? Non.

22 septembre : Vorrh, de B. Catling – Pocket
> plus d’infos chez l’éditeur
Réédition en poche lui aussi, il s’agit là d’un roman qui traîne depuis longtemps dans un coin de ma tête. Entre ses pages, je m’imagine une forêt mystérieuse, un voyage extraordinaire aux limites du monde réel, une expérience de lecture unique… Sur le papier, tous les éléments sont là pour me plaire, et peut-être que cette sortie en poche sera l’occasion pour moi de découvrir enfin cet univers !

J’ai l’impression que cette année, la rentrée littéraire de l’imaginaire est particulièrement orientée sur les univers de science-fiction et les civilisations futuristes. Ce n’est peut-être qu’une impression, mais il semble qu’en ce moment les nouveautés tendent avant tout à questionner et ré-imaginer nos sociétés présentes et futures, au détriment des histoires de mystère et de magie que propose la fantasy. Le genre serait-il arrivé au bout de ses limites ? Ne serait-il plus capable d’apporter des univers originaux ou d’aborder les problématiques contemporaines ? Ou ne s’agit-il que d’une vague, qui finira par reculer pour laisser une autre prendre sa place ?

Quoi qu’il en soit, je suis assez impatiente de pouvoir découvrir ces quelques titres que j’ai repérés ! Et vous, quelles sont les prochaines parutions qui vous font de l’œil pour cette rentrée littéraire ?

 

Bilan des éléments : retour sur le Mois de la Fantasy !

Ça y est, le Mois de la Fantasy 2022 est terminé ! Comme d’habitude, ç’a été un vrai plaisir de farfouiller dans ma pile à lire pour trouver des lectures qui correspondent à cette édition du challenge de Steff de Pikiti Bouquine, et j’avais réussi à trouver de quoi remplir chaque catégorie !

Bien entendu, je suis loin d’avoir tout lu, mais voici un petit récapitulatif des lectures que j’ai pu faire pour valider ce Mois de la Fantasy :

Mine de rien, ça représente donc pas mal de lecture pour moi (notamment grâce au pavé de Sanderson), et ce ne furent que de très belles découvertes ! Et vous, votre Mois de la Fantasy s’est bien passé ? Quelle a été votre meilleure lecture en mai ?

Nous partîmes 500 pour un voyage époustouflant

10 personnages, une quête, des dangers. Dans ce livre au suspense haletant, Clément Vuillier nous entraîne de paysage en paysage, au gré d’un voyage graphique muet qui fait passer le lecteur d’une jungle luxuriante à des glaciers venteux en passant par des steppes immenses, des forêts à loups, des cavernes obscures, des fougères à tiques, des déserts assoiffant, des volcans éruptant… Les héros et le lecteur s’y verront confrontés à leur destin, et devront l’affronter sans sourciller.
L’auteur s’amuse ici à malmener avec tendresse ses personnages du bout de sa plume, n’hésitant pas à éliminer les plus faibles au nom des lois de l’évolution. Peu s’en sortiront.
~ Nous partîmes 500, de Clément Vuillier – 3 fois par jour

Véritable O.V.N.I. (Objet Visuel Non Identifié), cet ouvrage a été repéré au détour d’une étagère de librairie et ramené à la maison où il a continué de m’intriguer, jusqu’à ce que je me décide à y plonger…

Sans un mot, tout en images, l’auteur nous embarque ici dans un voyage périlleux : au travers de nombreux paysages aussi grandioses que dangereux, au côté d’étranges personnages dont on ignore tout sauf l’incroyable détermination… J’ai beaucoup aimé cette ambiance graphique très particulière, qui semble peser sur les personnages sans pour autant être étouffante à la lecture.

Curieusement (ou peut-être était-ce intentionnel ?) j’ai trouvé cette lecture très ludique. Au début de leur aventure, les personnages sont au nombre de dix ; au fil des embûches, on les voit disparaître un par un… Il devient presque alors un jeu de les recompter à chaque planche pour trouver le disparu qui sera laissé en arrière dans ce nouveau paysage. J’ai aussi trouvé une certaine dose d’humour par moments, dans certaines actions des personnages…

Ma seule frustration est celle que j’ai dans la plupart des lectures graphiques : grosse lectrice de romans, j’ai parfois du mal à prendre le temps de profiter des illustrations lorsqu’il n’y a pas de mots. Ici, j’ai eu la sensation que ma lecture est passée un peu vite… Mais je m’y replongerai volontiers à l’occasion !

Il s’agit malheureusement d’un ouvrage qui n’est plus édité, donc si jamais vous le trouvez je vous encourage fortement au moins à le feuilleter, vous découvrirez que c’est une aventure qui vaut largement le détour… Et vous, quel O.V.N.I. avez-vous découvert récemment ?