Le moineau rouge : espionnage et sauce tomate

Alors que la Russie de Poutine devient de plus en plus inquiétante pour les Occidentaux, Nate Nash travaille à Moscou pour la CIA. Il est le contact privilégié d’une taupe ultra-secrète du SVR, héritier du KGB. Connu sous le nom de MARBRE, ce haut dignitaire renseigne les Américains depuis une dizaine d’années. Après un incident, la couverture de Nate est mise à mal. Il est exfiltré vers Helsinki et Dominika, une espionne russe, est envoyée pour le piéger. Trahisons, manipulations, secrets, mensonges : un jeu dangereux se met en place entre Dominika et Nate, où vie sentimentale et professionnelle ont vite fait de se confondre. Avec, à la clé, l’identité de MARBRE. La tempête ne tarde pas à souffler entre Moscou et Washington, jusqu’à un dénouement totalement imprévisible.
~ Le moineau rouge, de Jason Matthews – Éditions Points
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D’ordinaire pas forcément attirée par ce genre de récits, j’ai eu cette fois-ci la subite envie d’histoires d’espionnage. Dans ces cas-là, quoi de mieux que Le Moineau rouge ?

Avant tout, j’ai adoré l’ambiance qui traverse le roman : de l’espionnage, du contre-espionnage, du contre-contre espionnage, des secrets et des complots… Il n’y a pas eu autant d’action que ce à quoi je m’attendais, mais l’atmosphère dont j’avais envie était là, et il ne m’en a pas fallu plus ! Même si c’est un sujet devenu très « cliché », j’ai beaucoup aimé débrancher mon cerveau et suivre ce duel Russie-USA, où chacun se débrouille pour être plus intelligent que l’autre, jusqu’au prochain retournement de situation…

J’ai aussi adoré le personnage de Dominika, très intrigante, fascinante, y compris pour le lecteur à qui ses pensées ne sont pas toujours ouvertes… Elle m’a touchée par son envie de vivre dans l’action, dans l’espionnage, et son combat pour rester libre d’elle-même malgré tout. Son « pouvoir » pourrait apparaître comme un subterfuge de l’auteur pour faciliter les choses, je l’ai au contraire plutôt bien apprécié : il était bien intégré à la narration et n’apportait que ce qu’il fallait d’éléments à Dominika pour l’avancée des événements – et en plus, pour le coup, c’était original !

Je me suis aussi beaucoup attachée à Nate et Gable. Pour ce qui est du reste des personnages, je les ai trouvés bien construits, mais il y en avait quand même beaucoup… Et c’est peut-être le petit bémol pour moi : dans ce récit, il y a énormément de noms, de services spécifiques (aussi bien chez les Russes que chez les Américains), d’acronymes… Bien sûr, ça rend le récit d’autant plus crédible, mais ça complique aussi légèrement la lecture, quand il faut à chaque fois reprendre rapidement ses repères en début de séance de lecture. Par contre, les mini-recettes en fin de chapitre sont un petit plus agréable, d’autant plus qu’il s’agit souvent de plats très typiques de certaines cultures : ça donne des idées, et ça donne envie de tester !

Maintenant, il ne me reste plus qu’à voir le film qui en a été adapté ! En tout cas, je recommande chaudement ce roman à toute personne qui a une subite envie d’histoires d’espionnage : bon moment assuré !

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