Elantris : conquise par cette cité qui divise…

Il y a dix ans, la sublime cité d’Elantris, capitale de l’Arélon, a été frappée de malédiction. Ses portes sont désormais closes et nul ne sait ce qui se passe derrière ses murailles. Kae est devenue la première ville de l’Arélon. Quand la princesse Sarène y arrive pour épouser Raoden, l’héritier de la couronne, on lui apprend qu’il vient de mourir. Veuve d’un homme qu’elle n’a jamais vu, Sarène choisit pourtant de rester à la cour, et tente de percer le mystère d’Elantris…
~ Elantris, de Brandon Sanderson – Le Livre de Poche
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Petit à petit, je continue mon exploration de l’œuvre de Brandon Sanderson. Et si je m’étais promis de ne pas me lancer dans une autre de ses séries fantasy pour ne pas perdre le fil des Archives de Roshar, rien ne m’empêchait de dévorer ce petit pavé pour le Mois de la Fantasy

Sans surprise, j’ai adoré ! Une fois encore, j’ai été impressionnée par le talent de Sanderson, qui écrit une fantasy qui pourrait sembler très classique mais qui dépoussière le genre d’une manière cruellement efficace. Est-ce dû à l’écriture ? À des univers où tous les repères du genre sont là mais sont étoffés par de nombreux et minimes détails d’une profonde originalité ? Aux personnages, variés, travaillés, et eux aussi bien éloignés des schémas-types ? Quoi qu’il en soit, le mélange a brillamment fonctionné sur moi, et j’ai été happée du début à la fin.

J’ai adoré le postulat de départ : cette civilisation au sommet de sa gloire, qui chute brutalement de son piédestal, et un récit qui débute seulement dix ans plus tard, où se mêlent une incompréhension toujours présente et les tentatives de reconstruction d’une société pour ceux qui restent… Le récit se partage donc, au travers trois personnages, entre une transition politique qui peine à asseoir sa légitimité et l’étude des mystères de la chute d’Elantris, qui m’a passionnée et qui m’a transportée de révélations en révélations !

Presque autant que par l’intrigue, j’ai été profondément séduite par les personnages proposés. Si le premier personnage principal m’a plu dès le début puisqu’il correspond parfaitement aux archétypes qui me plaisent le plus, les deux autres ont aussi su me surprendre. J’ai d’habitude beaucoup de mal avec la « femme forte parce qu’elle fait de la politique », mais Sarène m’a énormément plu et j’ai aimé suivre ses efforts de conciliation. Le « représentant religieux » ne me plaît pas non plus d’habitude, mais Sanderson a réussi avec Hrathen à apporter de la nuance et de la nouveauté à ce type de personnage, qui m’a lui aussi plu davantage que je ne l’aurais cru !

Parmi l’œuvre de Sanderson, j’ai l’impression qu’Elantris divise : soit on adore, soit on s’ennuie profondément… De toute évidence, je fais partie des conquis ! Et vous, si vous l’avez lu, vous avez aimé ou détesté ?

9 commentaires sur “Elantris : conquise par cette cité qui divise…

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